Xavier Simeon : « Les 24h de Spa vont enfin me permettre de rouler devant mon public ! »
La pré-saison du championnat du monde d’Endurance a touché à sa fin avec deux journées d’essais sur le circuit Bugatti, où auront lieu les 24h du Mans les 16 et 17 avril. Xavier Simeon et le Suzuki Endurance Racing Team (SERT) vont tenter de conserver leur couronne. Le Belge fait le point avec GP-Inside à quelques jours de la première épreuve de la saison.
GP Inside : Comment s’est déroulée cette dernière séance d’essais ?
Xavier Simeon : « Super bien, on a pu valider de nouvelles pièces mises au point par Yoshimura pendant l’hiver. Il s’agit d’éléments qui améliorent la partie arrière de la moto en offrant une meilleure traction en sortie de virage. Le pneu patine un peu moins, ce qui permet de mieux exploiter la puissance et de diminuer un peu la consommation. Avec Sylvain Guintoli et Gregg Black, mes deux coéquipiers, nous formons une équipe très homogène puisque nous avons les mêmes exigences et sommes souvent d’accord sur les réglages de la moto. D’ailleurs nous nous entendons vraiment bien, l’ambiance est excellente entre nous et je dis même que pour Sylvain, c’est une sorte de deuxième jeunesse ! »
« On est là pour gagner des courses donc on est toujours sérieux et concentrés dans le travail, mais on sait aussi se détendre et s’amuser ensemble, ce qui est primordial pour la cohésion. C’est ma troisième saison avec le SERT (Suzuki Endurance Racing Team) et nous faisons évidemment partie des favoris, mais la concurrence a également progressé et nous devons donc rester performants. L’hiver a été un peu long mais j’ai pu faire pas mal de sport en Andorre, où j’habite, notamment du ski de randonnée, et je suis en forme physiquement.»
Toi qui a roulé en MotoGP, qu’aimes-tu dans l’endurance ?
X.S : « C’est une approche totalement différente car l’effort sur la moto n’est pas le même. En endurance, pendant la course, on roule dans les mêmes chronos qu’en qualification, parfois même plus vite , et on fait huit relais de presque une heure en 24 heures, en gardant un rythme constant. C’est hyper physique, avec une gestion de l’effort qui est forcément différente d’une course comme en MotoGP où tu donnes tout pendant quarante minutes. Physiquement et moralement, l’endurance est beaucoup plus éprouvante, d’autant que les conditions changent pendant l’épreuve, il faut s’adapter à la nuit ou parfois à la pluie. »
« C’est vraiment dur mais c’est ce que je préfère aujourd’hui, surtout au SERT où l’ambiance est très bonne. En plus, cette année nous allons disputer les 24h de Spa en Belgique, début juin, et je vais enfin pouvoir rouler devant mon public ! J’y suis allé tellement de fois pour accompagner mon papa (Michel Simeon fut un excellent pilote de vitesse et d’endurance dans les années 80, NDLR) mais je n’ai jamais eu l’occasion d’y faire une course internationale, donc je suis vraiment impatient d’y être ! »
As-tu regardé les premiers Grands Prix ?
X.S : « Oui, bien sûr ! Ça va être une saison palpitante, très disputée et c’est bien difficile de désigner un favori. Tous les constructeurs et tous les pilotes sont très forts, mais je suis quand même impressionné par Fabio Quartararo qui semble solide mentalement. Il a une attitude de champion. Je pense que son titre lui a permis de passer un cap et, à mon avis, il sera en mesure de conserver sa couronne cette année. »