Que se passe-t-il autour du dossier Johann Zarco 2024 ? Voici les explications dont vous avez besoin pour comprendre les discussions en cours à Silverstone.
Des huit machines en piste, Ducati n’alignera « que » quatre motos d’usine, c’est à dire le modèle 2024 de sa machine, en 2024. Les quatre autres seront des versions 2023. Ves motos d’usine sont cette année réservées à l’équipe officielle, le Ducati Lenovo Team (Francesco Bagnaia et Enea Bastianini), et à Prima Pramac Racing (Jorge Martin et Johann Zarco).
Actuel deuxième du championnat, après avoir remporté les Grands Prix d’Argentine et de France, Marco Bezzecchi roule avec le modèle 2022. Il n’est donc pas équipé d’une moto d’usine, mais il veut que cela change en 2024. Il estime mériter cette récompense, et il n’a pas tort au regard de ses résultats. Sauf que l’Italien roule dans le Mooney VR46 Racing Team, qui n’est pas censé recevoir de moto d’usine. Ce traitement est réservé au team Pramac.
Or, Ducati entend bien fournir une GP24 à Bezzecchi. Et il existe pour cela deux solutions.
La première est d’accorder cette GP24 à l’équipe VR46, et donc d’en priver Pramac qui n’aurait plus qu’une moto officielle. Celle-ci reviendrait à Martin, tandis que Zarco conserverait sa GP23.
La deuxième est de transférer Bezzecchi chez Pramac à la place de Zarco, afin qu’il bénéficie de cette GP24 sans toucher à l’habituelle répartition des motos d’usine – deux dans l’équipe officielle, deux chez Pramac. Le Français serait alors libre de partir. Il lui aurait été proposé de trouver refuge chez Gresini Racing à la place de Fabio di Giannantonio, afin de continuer son chemin avec Ducati. Mais sur une GP23.
On comprend, dès lors, la prise de contact de son manager avec Lucio Cecchinello (LCR Honda Castrol). D’une part, la situation reste confuse, et ce d’autant plus avec la volonté de Ducati de faire venir Franco Morbidelli. Il faut donc explorer d’autres pistes et avoir d’autres options au cas où les choses tourneraient mal.
D’autre part, le manager de Zarco mettrait sur la table des négociations un contrat de deux ans, ce qui assurerait à son pilote une présence en MotoGP jusqu’en 2025. Il n’est pas certain que ce soit le cas en allant chez Gresini. Et quand on sait qu’il aura 35 ans en 2025, soit presque le double de l’âge minimum pour entrer en MotoGP, on comprend que cet élément soit important.
Pourquoi cette situation est injuste auprès de ses supporters ? Tout simplement parce que Johann Zarco mérite de rester en MotoGP et sur une Ducati d’usine, comme nous l’expliquions ici.