La Suzuki GSX-RR a progressé, et le travail réalisé par la firme japonaise pourrait permettre à Livio Suppo d’atteindre l’objectif fixé : prolonger les contrats de Joan Mir et Alex Rins
Suzuki a marqué de son empreinte la première journée du Grand Prix du Qatar. Voir Alex Rins meilleur temps et Joan Mir troisième de la FP2, dans des chronos déjà semblables à ceux réalisés lors de la qualification de 2021, est une surprise. Ce n’est que le premier jour, mais les performances et les données relevées – notamment concernant les vitesses de pointe – semblent confirmer les avancées réalisées durant l’intersaison. « Suzuki a fait un grand travail », s’est enjoué Alex Rins ce vendredi.
S’il poursuit sur la même dynamique, le Team Suzuki Ecstar ne devrait pas tarder à redevenir l’un des cadors du peloton, après une saison 2021 délicate où aucune victoire n’a été obtenue. Et pourrait aussi boucler plus rapidement que prévu l’un des dossiers sur lesquels il y a de l’agitation en ce moment : le marché des transferts de la saison 2023.
Les interrogations concernent tout particulièrement Joan Mir, à qui l’on prête des contacts avec Honda. « On ne sait jamais », avait répondu le champion du monde MotoGP 2020 en février. Mais ces derniers jours, ses déclarations sont plutôt allées dans le sens d’une prolongation de contrat chez Suzuki. Prolongation voulue par le nouveau team-manager, Livio Suppo.
« Joan et Alex font partie des meilleurs pilotes, et la moto est bonne puisqu’elle a remporté le titre en 2020. Sans la chute d’Alex à Jerez, il aurait probablement été possible de faire un doublé au championnat. Donc le team est là, les pilotes sont là, et l’atmosphère est bonne grâce au travail qu’a réalisé avide Brivio. Quand on a deux pilotes aussi forts que Joan et Alex, la priorité est de les garder. Les remplacer n’est pas facile, donc c’est la priorité », a-t-il affirmé jeudi, durant la conférence de presse du Grand Prix du Qatar.
Dans l’idéal, Livio Suppo aimerait se laisser quelques courses avant de leur présenter un contrat. Mais la réalité du mercato actuel, et les nouvelles habitudes du paddock, l’incitent à croire qu’il ne va pas falloir trop tarder. « Si le paddock MotoGP revenait à ce que nous faisions il y a 15 ans, nous attendrions un peu pour prendre une décision. Cela pourrait être bon pour le sport. (…) Je comprends que Ducati voulait prolonger Pecco maintenant, parce que si on peut lui donner un bon sentiment vis-à-vis du futur, c’est bien et ce pourrait bien être pareil pour nous. Pourquoi pas ? Mais pour le team, la marque et le pilote, c’est toujours bon d’attendre quelques courses. »
Jamais Suzuki n’a obtenu de podium à Losail, où Yamaha, Honda et Ducati ont monopolisé tous les trophées depuis 2004. Une seule première ligne est à mettre à l’actif du constructeur japonais, réalisée par Andrea Iannone en 2017. Qu’Alex Rins et/ou Joan Mir n’inscrive(nt) la GSX-RR dans les tablettes du Grand Prix serait un signal fort envoyé à la concurrence en ce début de campagne.
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