Les larmes du vainqueur : « Ma famille sait à quel point j'ai souffert »
Vainqueur du Grand Prix des Amériques 2024, Maverick Viñales n'avait plus gagné depuis l'ouverture de la saison 2021 au Qatar. Plus de trois années de disette ont pris fin à Austin. Il y a eu la fin prématurée de son histoire avec Yamaha, le passage chez Aprilia, les moments de doutes, les résultats pas ou peu satisfaisants, les progrès, l'arrivée des premiers podiums... et enfin, ce triomphe.
C'est en ayant tout cela en tête que l'Espagnol est tombé en larmes au micro de la TV espagnole DAZN. « Ça a été très dur. On a beaucoup souffert. Ma famille sait tout l'effort que j'ai mis, et au final il a été récompensé. Je suis très content, j'ai tant envie de serrer dans mes bras ma femme et mes filles, qui ont souffert avec moi. En Autriche je ne savais pas si arrêter de rouler, et aujourd'hui je suis au sommet. Ça apprend une chose : qu'il ne faut jamais s'avouer vaincu, confier en soi et continuer à progresser. »
« C'est un succès historique, dit celui qui est désormais le premier pilote MotoGP à gagner avec trois marques différentes (Suzuki, Yamaha, Aprilia), et je veux remercier chaque personne qui m'a donné de sa force. Car il y a eu des moments où j'ai voulu abandonner, mais j'ai toujours eu le soutien suffisant pour continuer à progresser. Ici, il y a beaucoup de sacrifices. Beaucoup de nuits passées à penser. Ça valait la peine de tout donner et jouer le tout pour le tout. »
Viñales a souligné l'importance de réussir cela avec une moto qui, lorsqu'il est arrivé à son guidon en septembre 2021, n'avait encore jamais gagné en MotoGP. Il n'a pas non plus manqué de remercier son coéquipier Aleix Espargaro, pilote Aprilia depuis 2017 et qui a grandement contribué à développer la RS-GP pour en faire ce qu'elle est aujourd'hui. Il a ensuite raconté sa course.
« Au warm-up j'ai eu un problème avec l'embrayage et l'équipe n'était pas sûre de si ça allait bien fonctionner. Ça n'a effectivement pas bien fonctionné. Mais ensuite je me suis concentré. Je savais que le pneu medium m'allait très bien. J'avais le rythme pour avancer. Au départ, j'avais la conviction d'arriver en tête au premeir virage. Je ne m'attendais pas à un si bon départ de Pedro parce qu'il n'était pas très bien parti samedi. J'ai essayé de recroiser mais Pecco est entré et m'a écarté à l'extérieur. »
« Une fois dixième, au regard des sensations du warm-up, je me suis dit : "tranquille Maverick, prends les un par un, il y a 20 tours, un pilote par tour". J'ai essayé de me concentrer au maximum, ne pas surchauffer le pneu arrière parce que je voyais, surtout sur les freinages, je me rapprochais beaucoup des autres. J'ai attendu mon moment. Je me suis dit qu'il fallait être patient et convaincu, ne pas faire ni une seule erreur. Quand je doublais, je doublais. La seule erreur a été avec Miller qui est repassé devant, mais ensuite je l'ai forcé à écarter. »
★ Notre travail et investissement vous plaît ? Aidez-nous à continuer à vous informer en devenant membre Premium (24,99€/an soit 2€/mois) ! Vous aurez ainsi l'intégralité de nos informations et profiterez d'autres avantages, comme un mode 100% sans pub ou nos concours/cadeaux ! Cliquez ici pour vous abonner.