Quinzième à Silverstone, Fabio Quartararo était remonté de vingt-deuxième à huitième – et même septième à un moment de la course – avant de perdre l’avant de son carénage suite à un contact avec Luca Marini. Le Français a cependant livré l’une de ses plus belles courses de l’année, et a fait du travail de développement en plein Grand Prix.
Du testing en pleine course : « Ce fut une bonne course, surtout en comparaison avec le sprint. Nous avons essayé un nouveau carénage, une nouvelle fourche et un réglage différent à l’arrière. J’ai roulé avec une moto jamais essayée auparavant et (en partant 22e), nous avons dit que nous devions essayer. C’était un bon circuit pour essayer quelque chose comme le carénage, car il y a beaucoup de changements de direction. Tout s’est bien passé dans les six ou sept premiers tours, puis il est arrivé ce qu’il est arrivé. »
Le contact avec Luca Marini au moment d’attaquer pour passer septième : « Ce n’était pas une erreur. Malheureusement, nous roulons tellement à la limite que parfois il faut tout essayer. C’est aussi arrivé à Marc (Marquez), et malheureusement dans ce contact j’ai perduu ne partie du carénage. Ce sont des choses qui peuvent arriver. »
Des conclusions à tirer sur les éléments testés : « Nous ne pouvons pas prendre directement cette moto (pour en faire la base). Nous avons fait beaucoup de changements mais le feeling global n’a pas tant progressé que ça. Peut-être que le carénage est ce qui fait la grande différence. Je pense que nous allons le garder ne espérant que l’accélération progresse. »
Le moteur est « la priorité absolue » pour 2024 : « Nous y travaillons. La chose claire pour tout le monde est que la priorité absolue reste le moteur. Certains pensent que notre vitesse n’est pas si différente de celle de nos rivaux, mais ce dimanche ,en piste, la situation était claire. Avec l’aérodynamique, la différence est gigantesque. Le moteur est la base pour la saison, puis tu peux travaillons et ajouter de l’aérodynamique, un châssis, l’échappement… mais la base est ce qui compte le plus. »
L’adhérence à l’arrière reste un point critique : « Quand le grip n’est pas au top en piste, la Yamaha a vraiment du mal. Le grip était moins bon (que l’an dernier). Nous perdons toujours beaucoup trop. »
Onze Grands Prix à venir avec cette M1, en pensant à l’avenir : « Je suis optimiste. Je sais que nous avons des limites mais je sais aussi quel est le problème. Je vais me donner à 100 % pour travailler aussi sur le développement, mais à notre niveau, dimanche le seul que j’ai pu surmonter était Morbidelli car nous avons la même moto. Avec nos rivaux, dès qu’on sort freins et qu’on accélère, il n’y a plus vraiment une vraie opportunité de doubler. (…) C’était difficile car c’est toujours frustrant de pouvoir doubler quelqu’un puis se faire reprendre en ligne droite, mais j’ai fait de mon mieux. »
De 22e à 7e avant un contact : Quartararo a « essayé des choses et c’était positif »