« J'ai poussé Pecco à la faute » : Espargaro jubile après un samedi de rêve
Aleix Espargaro est en train de vivre un Grand Prix de Catalogne parfait. Meilleur temps le vendredi puis poleman ce samedi matin, il a remporté le sprint en profitant de chutes de ses adversaires. Le pilote Aprilia affirme qu'il avait compris que le rythme des hommes devant lui était trop élevé, et qu'il fallait patienter.
Propos recueillis auprès d'Aleix Espargaro à Montmelo ce samedi.
Pole et victoire en sprint deux jours après avoir annoncé sa retraite : « C'est incroyable, je ne sais pas comment décrire ce week-end. Marc m'a dit que je le mérite, que c'est mon week-end, comme si le karma ou quelqu'un là-haut, après la carrière sportive eue, a décidé de me donner un week-end incroyable, une fin de saison incroyable. C'est un rêve. »
Certain de se retirer après cette victoire ? « Oui (rires). Je suis plus tranquille que jamais avec la décision. Je suis très content, je n'avais jamais profité d'une grille comme celle d'aujourd'hui, à partir depuis la pole position entouré de ma famille et mes amis, des gens criant mon nom... »
Un sprint de gestion : « Ce fut une course compliquée. Je suis très mal parti. J'avais bien analysé les rythmes, j'avais été le seul à faire des petits 1'39 aux essais et quand j'ai vu le rythme du sprint, comment la piste glissait, je me suis dit que devant c'était trop. J'ai pensé à ne pas doubler sur les 4-5 premiers tours, car à ce rythme ils allaient détruire leurs pneumatiques ou chuter. Donc j'ai attendu, puis j'ai commencé à doubler et les chutes sont arrivées. »
Pousser Bagnaia à la faute : « J'ai vu que sur le panneautage de Pecco ils lui disaient que j'étais proche. Je me suis dit qu'il fallait maintenir la pression jusqu'à le pousser à la faute, car j'ai vu qu'il sortait large dans certains virages, et ça a fonctionné. Ça te surprend quand c'est le dernier tour, mais dans les trois derniers tours je voyais qu'il faisait des erreurs, donc qu'il n'était pas à l'aise. Je me suis dit que je ne pouvais pas le dépasser, mais qu'en me rapprochant je pouvais lui mettre la pression et le pousser à la faute, et c'est arrivé. »
La course de dimanche, soumise à une forte usure des pneus sur cet asphalte : « Le problème en MotoGP est que tu te dis que tu aimerais gérer un peu lors des premiers tours, pour ensuite profiter de l'usure des autres pour prendre l'avantage, mais si tu fais ça tu te retrouves quatorzième au troisième tour. Trouver l'équilibre pour défendre ta position tout en préservant tes pneus va être très difficile. Demain oubliez celui qui va aller à fond lors des cinq premiers tours, l'usure des pneumatiques va être énorme. »