Fabio Quartararo a connu le jour et la nuit au test de Portimao. Ou plutôt, dans l’ordre, la nuit et le jour. En difficulté samedi, le Français a « trouvé d’où venait le problème » et l’a solutionné ce dimanche. « Je fais un avec la moto », a-t-il confié, soulagé, avant de quitter le Portugal.
« Je suis inquiet », « tout ne va pas », « on ne sera pas prêts » : ainsi parlait Fabio Quartararo hier, samedi 11 mars, à l’issue de la première journée du test de Portimao. Le Français ne parvenait pas à être rapide avec sa Yamaha YZR-M1, machine « agressive » qu’il ne reconnaissait plus. « C’est comme si je pilotais la moto d’un autre », pestait-il. Il lui restait la dernière journée de la pré-saison, ce dimanche, pour trouver une solution. Et la lumière est finalement apparue au bout du tunnel portugais.
Pénible huitième en 1’39.614 samedi, le Niçois a gagné cinq positions (troisième) mais surtout 1,312 seconde ce dimanche. L’une des meilleures progressions du peloton, et certainement pas due au hasard. Des modifications bien précises ont été apportées à sa machine, ainsi qu’il nous l’a expliqué à la fin de ses 88 tours. Modifications qui lui ont permis d’enfin « faire un avec la moto ». Voici comment cela s’est passé.
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Ne cherchez pas la solution dans l’aileron arrière étrenné par Yamaha dans l’après-midi : « Je ne le sens pas vraiment, c’est ni moins bien ni mieux », a-t-il expliqué. Non, la clé était ailleurs. Ce dimanche, Fabio Quartararo est revenu à une configuration utilisée en 2022 au niveau du châssis et de la partie aérodynamique. Le moteur est lui bien resté celui de la M1 2023, avec les quelques km/h supplémentaires de gagnés. Mélanger ce qui allait en 2022 avec ce qui a progressé en 2023 : eurêka !
Yamaha se serait-il mélangé les pinceaux en voulant aller trop vite ? « On a plus ou moins eu la même moto pendant trois ans, et cette année on a fait beaucoup de changements. Trop, je pense, estime Fabio Quartararo, car le autres y sont allés étape par étape ces dernières années. On s’est perdus puis on est revenus à ce qu’on avait avant, mais avec de petites modifications. On était vraiment perdus jusqu’à hier et aujourd’hui on a trouvé notre chemin. »
Le champion du monde MotoGP 2021 parle d’un « cap massif » de passé. « On a pu voir où était le problème et c’est tant mieux. Je sens que je fais un avec la moto. Il me manque encore quelque chose en termes de feeling mais je n’avais jamais roulé en 1’38.3 ici, donc je pense que c’est très bien. » De quoi être optimiste avant le Grand Prix d’ouverture au Portugal, qui aura lieu sur la même piste le week-end du 26 mars.
Seul pilote non-Ducati du top-8, Fabio Quartararo n’est toutefois pas certain de pouvoir jouer la gagne d’entrée de jeu. « Je pense que les premières courses vont être intenses car je sens qu’il nous manque encore quelque chose. » Mais le Niçois est « confiant » et s’en remet à son employeur : « Ce sera un peu dur au début mais si Yamaha continue à travailler cette année et amène de nouvelles choses, on pourra être là en deuxième partie de saison. » À l’image de ce qu’a fait Francesco Bagnaia, tenant du titre, en 2022.
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