Francesco Bagnaia a fait craquer la barre des 1’37 à Portimao ce dimanche. L’Italien boucle la pré-saison en patron devant Johann Zarco et Fabio Quartararo, de retour aux avant-postes après une première journée difficile au Portugal.
Le temps ne sera pas enregistré sur les tablettes car il faut pour cela qu’il soit réalisé lors d’une compétition officielle. Il n’empêche que le chrono est quand même là, disponible aux yeux de tous : 1’37.968. Le premier tour sous les 1’38 de l’histoire du circuit de Portimao, 757 millièmes plus vite que le record en vigueur (1’38.725). Deux références qui appartiennent au même pilote, celui qui abordera la saison 2023 avec le numéro 1 à l’avant de sa machine : Francesco Bagnaia (Ducati).
Déjà auteur du meilleur temps du test samedi, l’Italien a renforcé sa position en dominant la dernière journée de la pré-saison sous le soleil de l’Algarve. Contrairement au prototype de l’année passée, la GP23 semble bien née et devrait lui permettre d’être au rendez-vous dès le premier Grand Prix, sur cette même piste, le 26 mars. Il refusera cette étiquette, mais sera forcément désigné comme l’homme à battre. Et ne manquera pas d’outsiders, comme c’était le cas ce dimanche.
Parmi ces outsiders figureront les deux français du plateau, qui furent aussi ses deux premiers poursuivants. Deuxième à 296 millièmes, Johann Zarco (Ducati) s’est rassuré après sa 13ème place de la veille, en partie due à deux chutes. Le Cannois est dans le rythme, comme son compatriote niçois Fabio Quartararo (Yamaha). Il était « perdu » samedi mais est revenu à des réglages 2022 (châssis et package aérodynamique), alliés à la puissance du nouveau moteur. La décision était la bonne et il a quitté Portimao soulagé, bien qu’il « manque encore quelque chose » pour être là où il veut être.
La présence de Fabio Quartararo devant empêche une domination 100 %, car comme devant lui, les hommes juste derrière roulent tous pour la marque italienne : Luca Marini et Marco Bezzecchi pour l’équipe VR46, Enea Bastianini avec la tunique officielle, Alex Marquez revigoré depuis son passage chez Gresini et Jorge Martin toujours aux couleurs de Pramac. Il ne manque parmi eux que Fabio di Giannantonio, contraint à déclarer forfait en raison de sa chute la veille. L’Italien va bien mais a été déclaré « inapte » par les médecins en raison d’un traumatisme crânien.
Contrairement à samedi, les Aprilia RS-GP ne challengent pas les Ducati. Elles manque même la neuvième place arrachée par Brad Binder, dont il faut souligner la présence à ce niveau car il n’est pas adepte de l’exercice du tour rapide. La firme de Noale réalise un tir groupé avec Aleix Espargaro (10ème), Miguel Oliveira (11ème) et Maverick Vinales (12ème). Il convient cependant de rappeler que les chronos sont extrêmement serrés : le cadet des Espargaro n’est qu’à 3 dixièmes de Johann Zarco, second.
Pas de Honda RC213V dans le top-10, donc, malgré les efforts de Joan Mir (13ème), de son coéquipier Marc Marquez (14ème) et du pilote LCR Alex Rins (15ème). Les trois espagnols se tiennent en à peine 20 millièmes mais vont devoir passer un cap pour se battre avec les nombreux prototypes italiens qui dominent la hiérarchie. Et surveiller derrière eux le jeune Raul Fernandez (16ème), pas particulièrement bien classé mais beaucoup plus à l’aise depuis qu’il est sur l’Aprilia RS-GP.
Dix-septième, Jack Miller (KTM) évite tout juste d’être relégué à une seconde de Francesco Bagnaia, lui qui décroche encore sa nouvelle monture. Pol Espargaro (GasGas) pointe lui à 1,006 seconde du leader et devance de peu Franco Morbidelli (Yamaha), toujours loin d’être au niveau de son coéquipier Fabio Quartararo. Il ne met derrière lui qu’un Takaaki Nakagami (Honda) en difficulté, un Augusto Fernandez (GasGas) qui découvre la catégorie MotoGP, et le pilote d’essai Michele Pirro (Ducati). Rendez-vous du 24 au 26 mars pour la suite de l’histoire, et le début du chapitre 2023 du championnat du monde.
Test Portimao – J2 (chronos, tours et écarts) :
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