Actuel 16e du championnat, Jack Miller sera écarté du projet MotoGP de KTM fin 2024, mais il a affirmé à Assen que ses employeurs lui avaient initialement dit l'inverse avant de recruter Maverick Viñales et Enea Bastianini.
Jack Miller ne travaillera plus avec le groupe Pierer Mobility AG (KTM) en 2025. Arrivé dans l’écurie Red Bull KTM Factory Racing en 2023, l’Australien devra céder son guidon à Pedro Acosta l’année prochaine. Lors du Grand Prix d’Italie, début juin, il s’était montré compréhensif à ce sujet, estimant que la jeune pépite espagnole méritait sa place. Mais Miller espérait que KTM l’alignerait au moins dans l’équipe Tech3. Il ne s’attendait pas à être finalement écarté des plans du constructeur autrichien.
À Assen, ce jeudi, celui qui sera bientôt ancien pilote KTM n’a pas masqué sa frustration devant cette situation. « Oui, disons que j’ai été pour le moins surpris. La dernière chose qui m’a été dite était : ‘Pas la peine de discuter avec quiconque, on veut te garder dans la famille’. Puis tu reçois un coup de téléphone trois heures avant la sortie du communiqué de presse (concernant l’arrivée de Maverick Viñales et Enea Bastianini chez KTM Tech3, NDLR), te disant que tu n’auras pas de contrat. »
Seulement 16e du championnat après sept Grands Prix, Miller reconnaît que ses résultats ne sont pas à la hauteur. Mais il semble toutefois s'estimer lésé, et convaincu de sa valeur ajoutée. « Je suis déçu de moi-même parce que je n’ai pas pu réussir ce que je m’étais fixé au début de l’année. Mais c’est parfois comme ça, on va continuer à travailler et on reviendra. (...) »
« Je n’ai pas rejoint ce projet pour en partir au bout de deux ans. J’ai probablement quitté la moto la plus compétitive (la Ducati, NDLR) pour venir ici, essayer d’apporter mes connaissances. Je sens que ce que nous avons pu apporter dès l’année dernière pour améliorer la moto était déjà une grande contribution. » Les choses se sont compliquées ensuite, et l’exercice 2024 ne répond ni à ses attentes, ni à celles de son employeur.
Son intention est désormais de se battre pour rester en MotoGP, lui qui estime mériter un guidon. « Je sens qu’avec les options que nous avons sur la table en ce moment, il y a encore une bonne place pour moi en MotoGP. Je sens que j’ai encore des choses à donner ici », a assuré l’Australien ce jeudi. « Malgré que je ne sois pas entièrement bien avec la moto, je suis constamment dans le top-10. Je sens que j’ai la vitesse. »
Le n°43 est à la recherche d’un « package compétitif » pour 2025. Pas question d'être pilote d'essai : ce qu'il veut, c'est faire de la compétition. « Heureusement pour moi, je n’ai pas de casseroles dans le paddock donc je peux aller discuter avec la majorité des équipes. » L’hypothèse d’un retour sur une Ducati lui paraît « très intéressante », car il connaît la machine et sait qu'elle est la meilleure. Mais Miller dit rechercher un projet à long terme, dans le but de préparer, déjà, l’arrivée du nouveau règlement en 2027.