Pedro Acosta, 19 ans, est devenu à Austin le plus jeune pilote de l'histoire à enchaîner deux podiums de suite en MotoGP. Troisième à Portimao, il s'est classé deuxième aux États-Unis, où de nouveaux progrès ont été faits. Son choix de mettre la gomme medium à l'arrière, alors qu'il ne l'avait jamais utilisée, s'est avéré payant. La course au titre ? Il ne veut pas y penser, même si le paddock commence à lui en parler...
Bagarre pour la victoire, deuxième place finale et deuxième podium de suite : « Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je me suis amusé à me battre avec les autres. C'était la course de ma vie ! Je suis vraiment très heureux de comment la course s'est passée et de comment l'équipe a travaillé. En parlant avec mon manager je me suis souvenu de ces courses en Moto3 où je faisais beaucoup de dépassements. Ce fut l'une des courses les plus amusantes de ma vie, et ce même sans l'avoir gagnée ! »
Pneu medium à l'arrière, le bon choix face aux autres partis en soft : « Ce n'était pas facile car nous n'avions jamais utilisé le pneu medium arrière durant le week-end et c'était un grand point d'interrogation, surtout en comparant avec la Moto2 où on utilise généralement tous la même gomme. Mais on savait qu'en regardant les données, c'était la seule option pour moi, sinon je n'aurais pas terminé la course. Je ne cache pas que j'étais un peu nerveux sur la grille. Au final ça s'est bien passé et je me suis amusé. Au sprint le pneu était détruit après que Marc et Martin soient passés devant moi. C'est pourquoi on a opté pour le pneu medium. Merci aussi au team qui a l'expérience pour prendre ces décisions. »
Maverick Viñales, vainqueur imparable : « Regardez son rythme et vous allez comprendre. J'ai fait tout ce que je pouvais, j'ai essayé de rester derrière lui, quand il m'a dépassé j'ai essayé de me défendre en freinant très tard au virage 12, mais il était impossible à battre. C'est clair qu'il avait quelque chose en plus de week-end. Je suis vraiment content pour lui et pour son résultat. C'est un pilote qui a travaillé très dur et est passé par des moments difficiles ces dernières années, donc je suis content pour lui et sa famille. »
De mieux en mieux sur tous les tableaux : « Je le répète depuis le début de l'année : avec la KTM, on avance, on progresse même si je ne connais pas encore bien les limites de la moto. En fait, je ne chute pas trop ; ça veut dire qu'on a de la marge. On ne travaille pas non plus beaucoup sur les réglages, qui sont les mêmes depuis Valence. Binder reste la référence chez KTM, et toute l'information qui vient du test team avec Pol (Espargaro) et Dani (Pedrosa) est également fondamentale. Leurs données aident énormément, ils font un travail incroyable. On se concentre actuellement sur le style de pilotgge et la gestion de l'avant, très différente en MotoGP. »
Quatrième du championnat, le mot « candidat au titre » qui commence à émerger... : « Pour le moment je préfère penser au prochain Grand Prix, à Jerez, plutôt qu'au championnat. Toutes ces attentes ne font que rajouter de la pression. Nous vivons un moment positif avec l'équipe et la moto, je profite de ce moment. Nous avons évidemment les doigts croisés pour le titre, mais ce n'est aujourd'hui pas notre priorité. »