Le directeur général de Ducati Corse a valorisé le succès de Marc Marquez au Grand Prix de Saint-Marin, tout en soulignant l'importance de la deuxième place obtenue par Francesco Bagnaia.
« Une deuxième place qui vaut une victoire » : le vieil adage est on ne peut plus approprié tant il semble vrai pour Pecco dimanche. Et pas seulement parce qu’elle lui a permis de récupérer de précieux points au championnat du monde dans une course qui ouvre la période décisive pour l’attribution des titres, mais aussi et surtout pour la manière dont elle a lieu.
Un choix courageux, et hélas un peu chanceux, l’une de ces fortunes qu’un pilote recherche, qui a vu Pecco rester sur la piste devant tout le monde, et donc sans références, dans une situation très difficile dans laquelle un rien l'aurait fait glisser et aurait compromis sérieusement l’issue du championnat.
Au contraire, la stratégie risquée de Martin n’a pas porté ses fruits. En fait, cela l’a relégué au fond du peloton, mettant fin à sa course : il va sans dire qu’il est toujours facile de parler avec le recul, et combien la frontière est mince qui sépare la critique la plus lourde de l’exaltation d’une décision bien prise.
D’autre part, celui qui a une fois de plus montré non seulement à quel point il se sent à l’aise dans les situations extrêmes mais aussi comment il peut tirer le meilleur de lui-même est un Marc Márquez irrépressible, le plus rapide à s’adapter aux conditions de piste, remontant de la sixième position et démontrant ainsi tout son talent, après être parti neuvième sur la grille.
Pour appeler un chat un chat, il était aussi celui qui avait le moins à perdre, mais c’est tout : Pecco a essayé de gagner, sans forcer inutilement, mais à un certain moment Marquez a définitivement réaffirmé sa première position et il n’y avait rien à faire. Sur une piste qui ne concède pas beaucoup de chances de dépassement, ce qui aurait dû être un duel entre les deux principaux prétendants a été remanié par les conditions météorologiques changeantes et par les choix individuels, ce qui a rendu la course plus excitante et indécise, impliquant d’autres pilotes dans la compétition, comme un excellent et compétitif Enea (Bastianini) et un Bezzecchi indomptable dans un Grand Prix à domicile qu'ils ont tous deux honoré dans le de la meilleure façon possible. Bravo !
Une fois de plus, nous avons vu comment tout peut changer d’un moment à l’autre : c’est la beauté pure de notre sport, sa meilleure promotion, mais cela doit aussi être un avertissement pour ne jamais abandonner et rester concentré jusqu’à la fin. Allez Ducati !