« Il y a eu des appels », révèle Marc Marquez, contacté par d’autres marques (ou équipes) que Honda pour disputer la saison 2024 de MotoGP. L’Espagnol maintient être engagé auprès du HRC.
Les interrogations concernant l’avenir de Marc Marquez continuent de fuser entre les camions du paddock MotoGP. Certes, l’octuple champion du monde a un contrat avec Honda jusqu’à la fin de la saison 2024. Mais les résultats actuellement obtenus – 22 points marqués en 11 Grands Prix cette année, dont 5 où il a dû déclarer forfait en raison de chutes et blessures – sont loin de ses ambitions de titre mondial. Face à une Honda RC213V sur laquelle il est grandement en difficulté, il pourrait décider de s’en aller un an plus tôt afin de grimper sur une moto compétitive.
Après que des contacts avec KTM aient été évoqués, la rumeur envoie finalement Marquez vers l’équipe Gresini Racing, où il monterait sur une Ducati Desmosedici GP23 qui a de grandes chances d’être performante l’an prochain – la moto domine actuellement le championnat avec Francesco Bagnaia leader devant Jorge Martin. La réponse du n°93 à la télévision espagnole DAZN, dans une émission diffusée mercredi, est mystérieuse : « Oui, je sais où je courrai en 2024. À ce jour, j’ai un contrat avec Honda, mais on m’a mis sur toutes les motos. Quelqu’un aura raison, n’est-ce pas ? »
« J’ai un contrat » est l’argument répété ici et là par l’Espagnol, qui sait très bien que les contrats se font et se défont quand quelqu’un paie l’addition de l’année qui restait à honorer. À titre d’exemple, Jonathan Rea devait être pilote Kawasaki jusqu’à fin 2024, mais il s’en est libéré afin de rejoindre Yamaha, après paiement d’une note de 800 000 €. Alex Rins avait aussi un contrat avec Honda pour l’an prochain, et a utilisé une clause afin de s’en défaire et passer chez Yamaha.
Et si la décision de Marquez était basée sur le test de pré-saison 2024 qui aura lieu ce lundi 11 septembre à Misano ? « Je n’ai jamais dit que mon avenir dépendait du test de Misano, rétorque-t-il. Nous devons trouver la meilleure solution pour le projet. (…) Nous testons quelque chose de différent. À Misano, on commence à voir un peu le projet 2024, comment il va se dérouler. Si ce sera mieux ou moins bien. On commence à sentir comment 2024 va se passer. Nous devons continuer à travailler sur le projet pour trouver la meilleure solution à tous les niveaux. »
Quant à savoir si des contacts ont bien été noués, la réponse est oui. « Il y a eu des appels, révèle-t-il. Lorsque vous voyez que quelqu’un traverse une période difficile et que vous pariez sur lui, il y a des appels, bien sûr. S’ils ont été passés par l’un ou l’autre, si l’un a rejeté ou non ? Par respect pour toutes les marques, je ne dirai pas de qui, de quoi, ni comment cela s’est passé. Mais il y a eu des contacts, évidemment. »