Vainqueur de deux courses Moto2 sur la Boscoscuro en 2022, Alonso Lopez s’est révélé au grand public. Au point de commencer à faire parler de lui dans les plus grandes cuisines des Grands Prix.
Qui aurait parié sur le fait qu’Alonso Lopez serait la révélation de la saison 2022 en Moto2 ? Pas grand monde. Peut-être même pas lui, puisque le Madrilène était chez lui en début d’année, sans guidon malgré ses performances en championnat d’Europe. Quelques mois plus tard, le voilà propulsé sur le devant de la scène, après être devenu le premier à vaincre les châssis Kalex en presque trois ans.
Cinquième puis troisième du CEV Moto3 en 2016 et 2017, Alonso Lopez accède au championnat du monde Moto3 en 2018, à l’âge de 16 ans, avec l’équipe Estrella Galicia 0,0. Sa première saison ne se passe pas bien (23ème place, 36 points). La deuxième lui donne plus de satisfaction, avec notamment un premier podium en carrière, mais le bilan reste globalement décevant (17ème place, 71 points). Son transfert au Sterilgarda Max Racing Team, où il passe de Honda à Husqvarna, ne lui permet pas de faire mieux (23ème, 21 points). Les portes du mondial se ferment.
Le jeune espagnol retourne alors en CEV, mais cette fois en Moto2. Accueilli par le Team Ciatti, il devient vice-champion d’Europe – puisque c’est ainsi que s’appelle la compétition – en montant sur les podiums des 11 courses disputées dans l’année, dont deux fois sur la plus haute marche. Seul Fermin Aldeguer, autre espoir espagnol qui fait équipe avec lui, ne parvient à le devancer.
Sans guidon en 2022, Alonso Lopez passe les premiers mois de l’année en tant que spectateur. Avant que l’équipe Speed Up ne l’appelle pour remplacer Romano Fenati en championnat du monde Moto2. Les résultats ne tardent pas à venir : top-10 dès sa deuxième course de l’année, podium lors de la sixième, victoire lors de la huitième. Quatre podiums obtenus sur les sept derniers Grands Prix lui permettent de s’octroyer la huitième place du championnat, malgré qu’il ait participé à « seulement » 14 des 20 courses.
Logiquement conservé par Speed Up, l’Espagnol, qui fêtera en décembre ses 21 ans, s’impose à première vue comme un candidat au titre de champion du monde Moto2 2023. Il lui faudra pour cela répondre à deux exigences : gérer la pression que supposerait la lutte pour la couronne, et maintenir un niveau de performance élevé avec un châssis Boscoscuro globalement un peu moins compétitif que le Kalex. S’il y parvient, nul doute que certaines équipes MotoGP ajouteront son nom sur leur liste pour le futur. Si ce n’est pas déjà fait.