Maverick Viñales et Aleix Espargaro ont terminé le travail en plaçant Aprilia au sommet du shakedown de Sepang. Troisième, Raul Fernandez est le meilleur rookie des trois jours.
Clap de fin sur le shakedown de Sepang, dominé par les pilotes officiels Aprilia, Maverick Viñales et Aleix Espargaro. Les deux hommes étaient attendus au sommet du classement, car ils sont – excepté les rookies – les seuls pilotes titulaires autorisés à participer à ces essais. Ils bénéficient en effet des concessions octroyées à leur marque, en raison des moins bons résultats obtenus. Une manière de permettre à Aprilia de rattraper son retard sur la concurrence.
Entré en lice ce mercredi, pour la troisième et dernière journée du shakedown, Aleix Espargaro s’est quasi-immédiatement hissé devant. Il n’est même pas passé loin de descendre en 1’58 (1’59.086), chrono jamais atteint lors des deux jours précédents. La performance a finalement été réalisée par son coéquipier Maverick Viñales, leader pour 144 millièmes en 1’58.942.
1’58.942, cela représente une demi-seconde de mieux que la référence du shakedown de Sepang 2020, alors de 1’59.444 (Pol Espargaro sur la KTM). Le temps aurait placé Maverick Viñales au cinquième rang de la grille du Grand Prix de Malaisie 2019, le dernier en date effectué sur la piste. Et c’est à 6 dixièmes du record absolu de Fabio Quartararo, en 1’58.303.
Mais que « valent » ces chronos ? La réponse invite à la prudence. D’une part, car le but de ces essais n’est pas d’établir une pole, mais de travailler sur la moto, tester des pièces et réglages, en valider certains, en écarter d’autres, et préparer au mieux la saison. D’autre part, car les conditions ne sont pas les mêmes d’une année à l’autre, d’une session à l’autre, dans les températures extrêmes de la Malaisie. Enfin, parce que le MotoGP n’a pas disputé de Grand Prix à Sepang depuis octobre 2019. Or, en deux ans, les prototypes ont évolué, et les performances avec. À titre d’exemple : entre 2019 et 2021, le record du circuit de Losail est descendu de 6 dixièmes (de 1’53.380 à 1’52.772). Les comparaisons sont donc délicates.
Raul Fernandez meilleur rookie
Sensation de la saison 2021 en Moto2, Raul Fernandez fera-t-il de même en MotoGP cette année ? Le pilote Tech3 a en tout cas planté le décor en s’adjugeant la troisième place du shakedown, mais surtout celle de meilleur rookie. Descendu en 1’59.468, il est déjà à un rythme élevé. Le deuxième débutant, Marco Bezzecchi, est à 243 millièmes. Au travail sur la GP22, Michele Pirro complète le top-5 et fait office de leader des pilotes d’essais, bien qu’il estime avoir fait une erreur dans son tour le plus rapide. Il est le dernier à être passé sous la barre des 2 minutes, même si Remy Gardner n’en a pas été loin (2’00.046). L’Australien roule diminué par une blessure récente au poignet droit.
Après s’être envoyé 122 tours en deux jours, Sylvain Guintoli en a remis 27 de plus, et termine son shakedown avec presque 150 boucles dans le cuir. Le Français a longuement travaillé sur la Suzuki GSX-RR, avant de passer le relais à l’autre pilote d’essai, Takuya Tsuda. De quoi préparer le terrain pour Joan Mir et Alex Rins.
Stefan Bradl s’est aussi activé en piste, lui qui a perdu la première journée en raison d’un manque de matériel – la Honda RC213V utilisée à Jerez, fin janvier, est restée bloquée à Dubaï. L’Allemand a poursuivi le développement de la machine japonaise, qui retrouvera ce week-end les bras de Marc Marquez, Pol Espargaro, Alex Marquez et Takaaki Nakagami.
Chez Yamaha, Cal Crutchlow n’a pas pu être très productif, en raison de maux d’estomac. Le Britannique a fait quelques tours, mais le travail sur la Yamaha YZR-M1 a surtout été effectué par les deux autres essayeurs japonais, Katsuyuki Nakasuga et Kohta Nozane. Il sera, sauf problème, de la partie les 5 et 6 février, en compagnie de Fabio Quartararo, Franco Morbidelli, Andrea Dovizioso et Darryn Binder.
Même souci pour Fabio di Giannantonio, déjà absent mardi en raison d’une gastro-entérite. Long voyage et changement brusque de températures (plus de 30 degrés à Sepang, avec parfois plus de 80 % d’humidité) en sont à l’origine. « C’est quelque chose d’assez courant lorsque nous voyageons dans le sud-est de l’Asie, mais cela a mené à une forte déshydratation qui ne lui permet pas de rouler en toute sécurité », a expliqué le manager de la Clinique mobile, Michele Zasa.
Shakedown Sepang – J3 :
1. Maverick Viñales (Aprilia) – 1’58.942
2. Aleix Espargaro (Aprilia) – 1’59.086
3. Raul Fernandez (KTM) – 1’59.468
4. Marco Bezzecchi (Ducati) – 1’59.711
5. Michele Pirro (Ducati) – 1’59.805
6. Remy Gardner (KTM) – 2’00.046
7. Stefan Bradl (Honda) – 2’00.449
8. Sylvain Guintoli (Suzuki) – 2’00.491
9. Darryn Binder (Yamaha) – 2’00.928
10. Mika Kallio (KTM) – 2’01.074
11. Pilote Yamaha 1 (Yamaha) – 2’01.819
12. Pilote Yamaha 2 (Yamaha) – 2’02.257
13. Takuya Tsuda (Suzuki) – 2’02.661
Shakedown Sepang – Combiné J1-J2-J3 :
1. Maverick Viñales (Aprilia) – 1’58.942
2. Aleix Espargaro (Aprilia) – 1’59.086
3. Raul Fernandez (KTM) – 1’59.468
4. Marco Bezzecchi (Ducati) – 1’59.711
5. Michele Pirro (Ducati) – 1’59.805
6. Remy Gardner (KTM) – 2’00.046
7. Stefan Bradl (Honda) – 2’00.449
8. Sylvain Guintoli (Suzuki) – 2’00.491
9. Darryn Binder (Yamaha) – 2’00.928
10. Mika Kallio (KTM) – 2’01.074
11. Lorenzo Savadori (Aprilia) – 2’01.676 (J1)
12. Pilote Yamaha 1 (Yamaha) – 2’01.819
13. Pilote Yamaha 2 (Yamaha) – 2’02.257
14. Fabio di Giannantonio (Ducati) – 2’02.596 (J1)
15. Takuya Tsuda (Suzuki) – 2’02.661
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