Johann Zarco n’a pas connu une course évidente à Sepang. Dernier après avoir été pris dans le tumulte du premier virage, le Français est remonté jusqu’à la neuvième place, sauvant les 7 points de la neuvième place. Il regrette cependant « d’aller vite sans aisance », et espère se « débloquer » avec la Ducati en 2023.
Propos recueillis lors du point presse de Johann Zarco à Sepang ce dimanche.
Un départ manqué, une remontée de 24ème à 9ème : « Ce fut une bonne course, je suis content car en Malaisie c’est toujours un challenge d’aller au bout. J’ai peut-être pris l’un de mes meilleurs départs de l’année, mais même là j’ai perdu des positions, donc ça veut dire que quelque chose n’est toujours pas réglé. Au premier virage j’ai été pris en sandwich et j’ai dû sortir de la trajectoire, sinon je chutais, donc je me suis retrouvé dernier. Après j’ai pu bien freiner en course, contrôler mes pneus et la chaleur. C’était dur d’être sur la moto donc je suis content de contrôler tout ça et de faire une bonne course, avec de la bonne bagarre. À quatre tours de la fin je me suis demandé comment terminer la course, mais j’ai pu reprendre de l’énergie et sauver cette neuvième place. »
Un week-end où le vent n’a pas tourné en sa faveur, mais dont il faut tirer des leçons : « Il y a eu de la malchance. Deux problèmes techniques vendredi et samedi matin, des drapeaux jaunes en qualification qui m’empêchent de faire mon chrono. Trois choses comme ça sur deux jours n’aident pas, et ce style différent dans le paquet qui ne me permet pas de mettre la moto où je veux me fait perdre trop de temps en début de course. Toute l’année, si je ne partais pas en première ligne c’était la punition, ça m’a coûté trop cher. »
« J’ai pu voir beaucoup de choses techniquement et bien grandir dans l’année, mais on a jamais eu la clé pour me mettre à l’aise en entrée de virage avec la moto. Je vais vite mais sans l’aisance qu’il faut pour aller tout le temps sur le podium, comme Bastianini ou Pecco (Bagnaia). Il faut faire le dos rond, continuer à progresser et espérer que des portes se débloquent l’an prochain. »
Les consignes d’équipe données par Ducati en début de week-end : « Oui, un peu plus que d’habitude car il y avait le titre en jeu. Est-ce que Bastianini est resté derrière Pecco ? Peut-être, mais on voit qu’il l’a quand même doublé, et avec les actions de Misano et Aragon, ce n’est pas son style (de se laisser gagner). Apparemment il n’a pas pu s’échapper donc Pecco l’a redoublé et ils ont fini comme ça, c’est bien. À mon avis, s’il avait un peu plus de marge il aurait peut-être tenté (de le redoubler). »
Comparaison avec le départ de Francesco Bagnaia, 9ème sur la grille et 2ème au premier virage : « Je pense qu’il est parti en 2,3 secondes et moi en 2,5, et ensuite il a su freiner très fort. Si je freine tard, je ne m’arrête plus dans le virage, c’est ce qui me manque. Je pense que c’est pas dans ma tête, c’est qu’il y a un truc qui ne veut pas passer sur la moto. Si on ne l’a pas trouvé, ce n’est pas que les techniciens sont nuls. Il y a peut-être des caps à passer de ma part, mais j’en fait beaucoup. Le feeling ne veut pas venir alors que rentrer court en virage était ma force avec la Yamaha. Là je ne l’ai pas sur la Ducati donc pour ne pas faire de strike, parfois tu ne tentes pas »