Septième du Grand Prix de Malaisie, Marc Marquez a jonglé avec les difficultés durant la course de Sepang. Son résultat correspond à ce qu’il avait prédit la veille, après sa surprenante première ligne.
Qualifié troisième à Sepang, Marc Marquez ne masquait pas son étonnement au moment d’arriver dans le parc fermé. Il n’était pas parmi les hommes les plus à l’aise sur le tracé malaisien durant le week-end, et prévenait déjà qu’en course, ce serait une autre histoire. Et il avait vu juste.
Quatrième après la mise en jambes des premiers kilomètres, l’octuple champion du monde a rapidement dû céder face au rythme de Jorge Martin, Francesco Bagnaia et Enea Bastianini. À sa poursuite, Fabio Quartararo n’a mis que quelques minutes à le reprendre puis le doubler. Et si la chute du leader de la course lui a permis de gagner une position, il en a cédé trois de plus à Marco Bezzecchi, Alex Rins et Jack Miller. D’où sa septième place finale, à 14,3 secondes du vainqueur.
« J’ai fait de mon mieux, admettait-il après la course, sa moins bonne à la régulière depuis son retour à la compétition. Sur ce circuit, les points faibles de mon pilotage et de notre moto ressortent. Septième correspond à ma place, en sachant que Martin a chuté devant moi. J’étais très surpris de la première ligne, je ne m’y attendais pas et je savais qu’en termes de rythme, j’étais moins bien. »
Manque de puissance, difficultés avec les freins, pneumatiques usés et fatigue : l’Espagnol a connu un dimanche éprouvant à tous les nouveaux. « Quand tu es lent en ligne droite, tu dois pousser plus fort dans les virages. Sur un tour ça va, mais pendant toute la course, tu tapes dans les pneus. Cela a conduit à une usure excessive, et je n’avais plus de grip à la fin. Cela a également affecté ma condition physique, car avec moins d’adhérence on pilote moins bien. Tout est connecté. J’ai épuisé mon énergie et nous avons terminé loin des trois premiers. »
« L’important est que lors des tests hivernaux, ici, j’étais loin des autres pilotes Honda en termes de rythme de course, et la j’étais le meilleur, tempère-t-il cependant, alors que son coéquipier Pol Espargaro a terminé 14ème, et qu’Alex Marquez (17ème) et Tetsuta Nagashima (chute) n’ont ramené aucun point. Mon objectif n’est pas d’être le meilleur pilote Honda, je veux être devant tout le monde, mais au moins, on sait qu’on travaille bien. »
Le Grand Prix de Valence, le 6 novembre prochain, constituera sa dernière chance de remporter au moins une course en 2022. Le pilote Honda s’est imposé lors de sa dernière venue au circuit Ricardo Tormo en 2019, sur une piste dite « antihoraire » (plus de virages à gauche qu’à droite), caractéristique qu’il apprécie tout particulièrement.
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