La défense du titre de champion du monde MotoGP, les besoins de la Yamaha, la rivalité avec Marc Marquez… Fabio Quartararo s’est livré dans un entretien à la télévision espagnole DAZN. Voici traduits les meilleurs passages, à l’aube d’une saison 2022 qu’il compte aborder de la même manière qu’en 2021.
Pas la pression du champion : « La pression était plus pour voir si je pouvais réaliser ce rêve. Mais la motivation est maintenant plus grande pour le faire à nouveau. Je vais faire comme l’an dernier : je commence la saison comme si je n’avais jamais gagné (le titre), et je veux le gagner. Ce n’est pas une pression supplémentaire que de dire que je dois gagner à nouveau. (…) Je n’ai rien à prouver à personne. J’ai réalisé mon plus grand rêve, être champion du monde, mais j’en veux toujours plus. »
Toujours le même : « J’ai eu du mal à assimiler ce qu’est être champion du monde. Je l’ai compris il y a peu, il y a un mois et demi. J’ai entendu ‘champion du monde’ beaucoup de fois, mais jusqu’après le GP de Valence je ne m’en rendais pas encore compte. (…) Je n’ai rien changé, pas besoin que quelqu’un me le dise. Je suis le premier à le penser. Et je ne veux pas penser que si je dis ‘Non’ à quelqu’un, c’est parce que je suis maintenant champion du monde et que j’ai changé. Je garde les pieds sur terre. »
Le problème de la Yamaha : « Nous avons besoin de plus de vitesse de pointe, car nous n’avons rien trouvé. Nous travaillons sur l’aérodynamique, mais nous avons besoin de vitesse de pointe. Je donnerai le maximum, c’est le plus important. Je m’entraînerai jour et nuit pour me battre contre Marc. Quand tu sais que tu n’as pas la meilleure moto et que tu veux être là. eh bien, ça me donne plus de raisons de le faire. Et quand tu vois les difficultés, au final tu penses que nous sommes beaucoup à avoir des problèmes, mais je regarde toujours qui est le premier au plus haut du classement de chaque session, et non pas quelle est la première Yamaha ou le premier pilote de l’équipe. »
Marc Marquez, un adversaire « spécial » : « Le plaisir de se battre contre Marc est différent d’avec les autres pilotes. Quand tu te bats avec lui, tu vois plus qu’un pilote, tu vois un mec qui a été six fois champion en MotoGP, et le battre lui, c’est autre chose. Marc a été la référence des dix dernières années, donc je crois que rouler contre lui est spécial. Quand j’ai perdu contre lui à Misano et Buriram (en 2020), c’est là où j’ai le plus appris. J’ai envie de me battre encore avec lui cette année. »
La lutte pour le titre de meilleur rookie 2022 : « Fernandez est celui qui a le plus de talent, mais cela dépendra ensuite de beaucoup de choses. Bezzecchi a été très rapide, Di Giannantonio est aussi là, comme Remy (Gardner). Darryn (Binder) a un peu plus de mal car il est passé de Moto3 à MotoGP, mais il m’a surpris à Sepang. Ce sera une belle bagarre. »
Le phénomène Pedro Acosta : « Pedro Acosta m’a beaucoup surpris parce que quand il a été aux conférences de presse avec nous, pour moi il a 25 ans. Il ne souffre pas de la pression ou quoi. Il peut être champion du monde Moto2 dès sa première année. Avec le talent qu’il a, en étant le seul qui peut faire glisser une Moto3 en sortie de virage, s’il a ce style en Moto3, en Moto2… Je l’attends l’an prochain en MotoGP. »
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