Valentino Rossi a été « très proche » d’une signature en Formule 1, à laquelle il a finalement dit non. Son entourage a pourtant poussé pour qu’il accepte l’offre formulée par Ferrari.
Désormais pilote automobile professionnel, Valentino Rossi n’a cependant pas attendu 2022 pour rouler à haute vitesse sur 4-roues. Parmi les voitures essayées tout au long de sa vie, il y a ni plus ni moins que le modèle ultime : une Ferrari utilisée en Formule 1.
Le premier test a eu lieu à Fiorano, circuit d’essais du constructeur italien, en 2004. Deux ans plus tard, Valentino Rossi a répété l’expérience à Valence, et failli franchir le pas en signant en Formule 1. « J’étais très proche », a-t-il raconté au journaliste américain Graham Bensinger (vidéo au bas de l’article). « Il pensait sérieusement à s’en aller faire de la course automobile. Il y avait une menace, nous pouvions le perdre et nous devions chercher qui pouvait être son meilleur remplaçant », s’est récemment souvenu le patron de Yamaha Motor Racing, Lin Jarvis.
« J’ai fait un vrai test avec d’autres pilotes à Valence. Et c’était un bon test, j’étais assez rapide, commente le nonuple champion du monde. Je me souviens que c’est quand nous sommes rencontrés à la maison, dans l’avion, où j’ai décidé de rester en MotoGP. »
Pourquoi avoir dit non ? En partie parce que la proposition ne concernait pas un transfert direct dans le team officiel de Ferrari : « Il s’agissait de commencer avec une petite équipe, essayer de prendre de l’expérience, et ensuite, si j’étais assez rapide, aller chez Ferrari. Mais il y avait beaucoup de points d’interrogation, explique Valentino Rossi. Je me sentais bien avec la voiture, je n’étais pas mauvais, mais je voulais continuer en MotoGP. »
La décision de continuer en MotoGP n’a cependant « pas été facile », se souvient-il. Notamment parce que son entourage a poussé pour qu’il aille en Formule 1. « J’avais beaucoup de pression de gens à mes côtés qui me disaient d’aller chez Ferrari, parce que c’est quelque chose de grand. Quand j’essayais d’expliquer et d’avoir de l’aide pour ma décision, tout le monde me disait ‘Tu dois aller chez Ferrari’, même ma mère par exemple (rires). Je me suis dit que je devais décider par moi-même, et dans mon coeur j’ai pensé que je devais rester en MotoGP. »
Une décision qui a permis de rajouter de nombreuses victoires et deux titres de plus en MotoGP, obtenus en 2008 et 2009.