Tombé au Mans deux semaines plus tôt, Francesco Bagnaia a remis les pendules à l’heure en gagnant devant les siens au Mugello. Un résultat qui lui permet de remonter au quatrième rang du championnat.
Un Italien qui gagne en Italie sur une moto italienne : « Gagner au Mugello est incroyable. J’en avais toujours rêvé. Misano est chez moi, mais ça c’est le Grand Prix d’Italie, sur l’un des circuits les plus difficiles du monde. Cette victoire est spéciale, à domicile, devant beaucoup de monde, mes fans et Ducati.
La remontée : « Je n’ai pas pris un mauvais départ, mais au premier virage je me suis retrouvé entre deux Ducati et j’ai dû couper les gaz, puis Marquez m’a touché dans le virage 4. Donc j’ai essayé d’être intelligent et ça n’a pas été facile, car tous les autres pilotes poussaient. J’ai profité de l’avantage de Ducati dans la ligne droite pour gérer les pneus. »
« Quand tu as un rythme plus rapide que les autres, tout est plus facile, mais quand tu as un rythme similaire, entre les turbulences et les ailerons, les choses se compliquent. J’ai eu du mal à doubler Di Giannantonio car il tapait beaucoup dans ses pneus, alors que je voulais gérer les miens. »
Les pilotes VR46 Riders Academy à l’avant : « C’était génial, et je suis aussi très heureux pour l’équipe VR46. Ils ont bien travaillé tout le week-end et ont été très rapides. Nous nous sommes aussi aidés dans différentes situations. J’aimerais me battre à nouveau avec Marco et Luca dans le futur. Il faut continuer. »
De retour après la chute du Mans : « C’était important pour le championnat que de marquer des points, mais je ne sentais pas de pression spéciale. Elle est toujours là, elle fait partie de notre travail. Tu peux toujours commettre une erreur, mais quand ça arrive tu dois penser à t’amuser et c’est ce que j’ai fait. C’est parfois difficile. Samedi j’étais énervé après la qualification, mais je savais que je devais être positif. »
Quatrième du championnat : « Fabio (Quartararo) et Aleix (Espargaro) sont plus favoris, j’ai commis plus d’erreurs et je dois maintenant être comme je l’ai été aujourd’hui. Je mets aussi Enea (Bastianini) parmi les favoris. »
Numéro 1 chez Ducati ? « Non, parce que l’important est d’être une équipe. Je regarde les données de Miller pour progresser et il fait de même, c’est comme ça qu’on fonctionne chez Ducati Si Bastianini est devant moi au classement, c’est parce qu’il a fait mieux que moi, et je ne me sens pas son supérieur. Nous avons le même objectif et nous battons tous deux pour l’atteindre. »
Moins de public que par le passé : « L’invasion de la piste me manque, comme voir les tribunes pleines. C’est dommage. J’ai cependant profité de la victoire avec tous ceux qui avaient mes drapeaux, ils étaient nombreux et je ne m’y attendais pas. Je me suis arrêté sur la piste, il y avait beaucoup de gens, j’ai jeté les gants et les bottes, je voulais envoyer le casque mais ils m’auraient pénalisé. J’espère que dans le futur, on verra à nouveau un Mugello bondé, comme nous y étions habitués. »
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