Fabio Quartararo n’a pu faire mieux que huitième en qualification à Misano. Le Français est convaincu que son niveau est plus élevé, mais les conditions ont fait ressortir les faiblesses de sa Yamaha, car il ne pouvait utiliser toute la largeur du circuit pour combler son déficit de puissance. Il s’attend à une course compliquée, car il aura six Ducati et une Aprilia devant lui sur la grille.
Propos recueillis au Misano World Circuit Marco Simoncelli
Un début de Q2 en pneus pluie avant de passer les slicks : « C’était délicat car c’était humide. Avant de prendre la piste, j’ai contrôlé l’asphalte et c’était complètement mouillé sur la ligne droite. J’ai vu Franco (Morbidelli) rentrer directement je me suis dit qu’il était impossible de passer les slicks maintenant, mais le team m’a envoyé un message et je me suis arrêté. J’ai dû faire quelques tours pour être vraiment rapide. Ne pas pouvoir prendre quelques-uns des vibreurs (car mouillés) sur ce tracé était vraiment un désavantage pour nous qui manquons de puissance. »
Pourquoi la pluie a désavantagé les pilotes Yamaha, en déficit de puissance : « Les conditions étaient délicates, surtout parce que les vibreurs étaient mouillés. Je ne pouvais pas passer sur les vibreurs et nous ne pouvions pas maintenir la vitesse que nous avons avec la Yamaha à l’accélération. Au virage 6 je monte presque sur le vert pour couper au maximum et avoir le plus de vitesse de passage. Sans ça, il fallait que je prenne plus large, que je prépare plus la sortie, mais à l’accélération, comparé aux autres, on n’a rien. On perd beaucoup aux virages 6 et 8. Dans les deux derniers virages je ne prenais pas les vibreurs, je perdais quelques centimètres mais ça faisait une petite différence. Sur ce circuit j’essaie d’utiliser le moindre centimètre de vibreur. Je suis déçu mais au final c’est toujours le même problème donc nous devons trouver une solution. »
Objectif pour la course en partant huitième : « Dépasser est le problème. Où puis-je doubler ? Je ne sais pas. C’est un circuit avec beaucoup d’accélérations et de freinages. En étant proche, tu ne peux pas faire de dépassements. À Spielberg j’ai pu en faire, mais les risques que je prends pour doubler sont trop importants. Je dois prendre un bon départ, faire de bons premiers tours et jouer sur les quatre premiers virages. »
Bagnaia qui partira devant (5ème) malgré sa pénalité : « Il a fait une qualification incroyable. Mais au final, c’est décevant de devoir nous battre tout le temps avec les mêmes. Ils sont rapides et je pense que leur moto est actuellement la référence. C’est difficile. Aujourd’hui je me suis donné à 100% et j’ai fait de mon mieux, mais je ne suis que huitième. Ce ne sont que trois dixièmes de retard, mais je suis huitième. C’est décevant. Mais dans des conditions normales, je sais que mon rythme est bon. »
Une Yamaha pas assez compétitive sur un tour : « Je ne veux pas me plaindre parce que je pense que tout le monde sait où se trouve le problème. Mais quand tu te bats tout le temps pour la pole ou la victoire, tu profites davantage que si tu fais une troisième ligne. Je sais que j’avais le potentiel de me battre pour plus aujourd’hui, mais les conditions étaient délicates. Mais en général, on sait qu’on a le potentiel de se battre pour bien mieux ; or je n’ai fait qu’une seul pole cette année, à Mandalika, sur un nouveau circuit, face à des conditions délicates et avec un nouveau pneu. Nous sommes très loin des autres sur un tour. »
L’importance de partir devant avec une moto moins puissante : « Cette année, le plus important est la qualification. Là j’en suis à me demander, en ayant un bon rythme, où je peux doubler. C’est une inconnue. Sur un tour, tu as besoin de grip, mais les autres peuvent le combiner avec la puissance. C’est ce que nous devons utiliser. »
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