Mir amadoue les constructeurs : « Je sais m'adapter à une moto qui ne va pas avec mon style »
Joan Mir a un message à faire passer aux marques qui hésiteraient à l’enrôler en 2023 : il est capable de s’adapter à une moto qui ne lui convient pas naturellement, comme c’est arrivé avec la Suzuki.
Personne ne l’aurait cru quand, en novembre 2020, il décrochait le titre de champion du monde MotoGP dès sa deuxième année. Telle est pourtant l’actualité de Joan Mir : victime du retrait de Suzuki, qui quittera la catégorie reine fin 2022, il fait partie des pilotes qui doivent trouver un guidon pour la suite de leur carrière. Et les négociations battent leur plein en ce mois de juin, à l’approche de la trêve estivale.
Pressenti chez Honda Repsol, à la place de son compatriote Pol Espargaro, l’Espagnol n’a pour l’instant rien de concret à nous communiquer au Sachsenring. « Mon futur est au même stade que lors de la course précédente, et de celle d’avant », a-t-il fait savoir depuis le Grand Prix d’Allemagne, le dixième de la saison en cours.
Quatrième à Barcelone, début juin, Joan Mir a remis les pendules à l’heure après ses chutes du Mans et du Mugello. Mais il estime que son avenir ne va pas se jouer sur ces prestations. « Obtenir de bons résultats dans les dernières courses aide toujours, mais ce qui a le plus d’importance est la trajectoire du pilote, plus que si tu as eu des soucis lors des dernières courses. Avoir remporté un titre est valorisé, mais il y a aussi d’autres choses. On ne peut pas être tout le temps devant. Je crois qu’on valorise le caractère du pilote. »
Des places restent à prendre chez tous les constructeurs, à l’exception de Yamaha. Mais peu importe où il ira, il pense que la moto lui ira. Et fait passer le message aux intéressés : « Je connais mes qualités de pilote et comment j’aime avoir la moto. Ma première année chez Suzuki fut difficile car elle ne s’adaptait pas à mon style naturel, mais ensuite elle m’allait bien, je me suis adapté à la moto et les choses se sont bien passées. Ça m’a appris que même si la moto ne s’adapte pas à ton style, tu peux la faire fonctionner. Je crois qu’avec du bon travail on peut être rapides avec d’autres motos. » Dès lors, que « la Honda n’est pas la moto qui s’adapte le mieux à mon style » n’est pas un problème : il jure qu’il trouvera des solutions pour être compétitif avec.