Les quatre résultats blancs enregistrés par Alex Rins lors des courses de Jerez, du Mans, du Mugello et de Barcelone, l’écartent pour l’heure de la lutte pour le titre de champion du monde MotoGP 2022.
Dimanche 24 avril 2022 : parti depuis la vingt-troisième place de la grille, Alex Rins termine le Grand Prix du Portugal à une spectaculaire quatrième position. La performance lui permet de repartir du circuit de Portimao en co-leader du championnat, à égalité avec Fabio Quartararo. Un mois et demi plus tard, le 5 juin, il n’est plus que septième de ce même championnat, à 78 points du Français.
Rapide mais handicapé par des problèmes de régularité en 2021, l’Espagnol semblait avoir réussi à y mettre fin ces dernières semaines. Outre ses deux podiums en Argentine (3e) et aux États-Unis (2e), il avait terminé les cinq premiers Grands Prix dans le top-7, ce que personne d’autre n’avait fait. D’où sa place au sommet du classement général. Mais les nuages au-dessus de son ciel se sont depuis faits plus sombres.
La première bévue a été commise lors de la course de Jerez, où un tout-droit a entraîné son premier résultat blanc de l’année (19e). Il a ensuite chuté au Mans, aspiré par la Ducati qui le précédait au bout de la ligne droite des stands. Est à nouveau tombé au Mugello, dans un duel engagé avec Takaaki Nakagami. Puis a été victime de la fougue du même pilote japonais au départ de Barcelone.
Quatre résultats blancs à la suite : Alex Rins avait déjà connu ça en 2021, et les unités perdues à cette occasion l’avaient écarté de la lutte pour le titre. Avec plus de trois courses de retard sur Fabio Quartararo à l’approche de la mi-saison, et un poignet cassé qui risque de l’handicaper au Sachsenring, le week-end du 19 juin, le pilote Suzuki aura du mal à revenir sur le Français. Et même si tel était le cas, il lui faudrait aussi reprendre les points de retard qu’il compte sur ses autres adversaires, comme Aleix Espargaro qui le devance de 56 longueurs.
Sauf surprise, Alex Rins quittera le Team Suzuki Ecstar, fin 2022, sans avoir été champion du monde avec la firme d’Hamamatsu. Mais dans ces circonstances, un podium au classement général serait déjà un résultat très satisfaisant. Il va pour cela falloir repartir de l’avant en Allemagne, dans une situation délicate à gérer. Physiquement, parce qu’il sera sans doute diminué, mais aussi mentalement. L’Espagnol doit en effet boucler le dossier de son futur en MotoGP, lui qui n’a toujours pas de guidon en 2023. Les informations à disposition de GP-Inside portent à croire qu’il sera sur l’Aprilia RS-GP du team RNF l’an prochain. Mais rien n’est encore signé.
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