Beaucoup de tours, de bonnes sensations et une Honda qui commence à être à sa sauce : Marc Marquez boucle le test de Mandalika avec le sourire aux lèvres, en dépit de douleurs à l’épaule prononcées lors de la dernière journée.
Marc Marquez fait assurément partie des pilotes aux bilans de pré-saison les plus positifs, pour le simple fait qu’il a pu y participer. Victime de problèmes de vision de fin octobre 2021 à la mi-janvier 2022, il a longtemps été incertain. L’octuple champion du monde a qualifié sa présence de « cadeau », et elle sera cruciale en préparation de la campagne 2022. La Honda RC213V a grandement changé, et il lui fallait ces heures de roulage pour s’y adapter.
Cette adaptation était d’ailleurs l’axe de son travail au test de Mandalika. « Mon objectif était de faire mienne la moto, a-t-il expliqué dimanche. Il y a une nouvelle Honda, avec un changement très grand qui, pour mon pilotage, ne m’allait pas totalement. La moto avait du potentiel, je pouvais aller vite sur un tour, mais j’avais du mal en termes de rythme. Ce que j’ai fait ici est la mettre à mon goût. »
Pas encore à 100 % de ses moyens, Marc Marquez a souffert physiquement lors de la troisième et dernière journée du test. Les 212 tours bouclés en trois jours se sont faits ressentir. « Prendre du plaisir sur la moto était la seule manière de continuer parce que j’étais très fatigué dès le début, comme tout le monde je crois. J’ai eu mal à l’épaule, c’est pour ça que je n’ai pas fait de run qualificatif, détaille-t-il au sujet de sa 14e place du jour, car cela demande beaucoup d’énergie. J’ai travaillé mon rythme de course, les réglages de la moto, et j’ai profité car j’ai commencé à sentir la moto. On verra si on peut confirmer ces sensations au Qatar, mais il y a une grande différence en comparaison avec Sepang. »
Marc Marquez, candidat à la victoire au Grand Prix du Qatar ? « On ne sait jamais », répond-il. Il se sent en tout cas en mesure d’être compétitif. « Je me suis senti rapide, j’ai eu un bon rythme et j’ai pu bien piloter. J’ai aussi essayé différents réglages, aérodynamiques, pneus, et le chrono était bon. Quand tu as ces sensations, c’est parce que le potentiel est là. C’est un circuit spécial, et dans ces conditions je sens généralement bien. Donc je suis content, car on repart de Mandalika avec le travail fait. C’est clair que j’ai besoin de plus car je n’ai pas encore cette sensation spéciale avec la moto, mais le chrono vient. »
Retour à la compétition prévu à Losail le 6 mars, 133 jours après sa dernière course à Misano, où il s’était imposé.