Avec de nombreux jeunes et prometteurs pilotes dans ses rangs en Moto2, mais peu de places disponibles en MotoGP, le groupe Pierer Mobility AG – qui possède notamment KTM – fait face à une situation qui pourrait le mener à prendre des décisions difficiles dans les prochains mois.
Le groupe Pierer Mobility AG, qui possède les marques KTM, GasGas et Husqvarna, est engagé dans les trois catégories du championnat du monde de vitesse moto. Ses équipes MotoGP sont depuis plusieurs années composées de pilotes promus des teams Moto2 détenus par la marque autrichienne. Teams Moto2 qui alignent eux-mêmes des pilotes autrefois engagés dans les sections Moto3.
La formule fonctionne et a permis à KTM de capter, à titre d’exemple, les talentueux Brad Binder et Miguel Oliveira. Mais un problème se pose aujourd’hui : il y a presque « trop » de bons pilotes du groupe par rapport au nombre de places à pourvoir en MotoGP – quatre par an. « C’est l’inconvénient d’un excellent travail de fond, l’a ainsi qualifié le PDG du groupe, Stefan Pierer, à Speedweek. Nous avons maintenant trop de jeunes pilotes à proposer. »
En 2023, le groupe alignera trois équipes en catégorie Moto2 : Red Bull KTM Ajo, où rouleront les champions du monde Moto3 2020 et 2021, Albert Arenas et Pedro Acosta ; le GasGas Aspar Team, où le Britannique Jake Dixon fera équipe avec le champion du monde Moto3 2022, Izan Guevara ; Liqui Moly Husqvarna Intact GP, où le champion d’Europe Moto2 2022, Lukas Tulovic, sera associé au revenant du MotoGP, Darryn Binder.
La situation s’avérera délicate à gérer si, en 2024, certains de ces pilotes souhaitent intégrer la catégorie reine. En effet, il n’y aura pas de place dans l’équipe officielle KTM – Brad Binder et Jack Miller sont signés jusqu’à fin 2024 –, et Augusto Fernandez devrait bénéficier d’au moins deux saisons. L’homme en danger pourrait alors être Pol Espargaro, même si en août dernier, l’Espagnol a assuré disposer d’un contrat jusqu’à fin 2024.
Cela pourrait être d’autant plus problématique qu’une rumeur circule concernant Pedro Acosta : signé par KTM jusqu’à fin 2024, le prometteur espagnol disposerait d’une clause dans son contrat lui permettant de changer d’employeur si KTM ne lui offre pas l’opportunité de grimper en MotoGP en 2024.