Oui, la vitesse de pointe à laquelle les prototypes MotoGP sont flashés constitue le point faible de la Yamaha YZR-M1, mais elle dispose d’autres atouts pour rivaliser avec les machines concurrentes. Eric de Seynes, patron de Yamaha Motor Europe, a abordé le sujet avec GP-Inside.
Fabio Quartararo a porté Yamaha au plus haut en 2021 : sur le trône du championnat du monde MotoGP, où la firme japonaise n’était plus montée depuis 2015. Tout champion se doit de défendre son titre, et c’est ce que les Bleus feront en 2022.
Les essais de pré-saison se sont terminés avec un Fabio Quartararo compétitif, mais pas entièrement satisfait après le test de Mandalika. En cause notamment, d’après lui : le déficit de puissance de la M1, qui l’oblige à être « à la limite » pour faire sortir les chronos. La machine accuse un retard de 5 à 10 km/h sur les plus rapides, à savoir les Ducati.
Mais on aurait tort de s’en tenir uniquement à cette donnée pour juger la Yamaha, dont certains oublient vite qu’elle est la moto championne du monde. Le patron de Yamaha Motor Europe, Eric de Seynes, s’est confié sur le sujet à GP-Inside dans un entretien à paraître ce dimanche. La problématique de la vitesse de pointe faisait partie de nos questions. Voici une partie de sa réponse, en attendant l’intégralité de ses déclarations, en ligne à midi tapant.
Eric de Seynes : « Je pense qu’on a tort de ne se focaliser que sur la vitesse de pointe. Bien sûr, c’est un paramètre qui parle à tout le monde, mais ça représente quelle proportion sur un tour chrono ? Nous savons tous que la vitesse de passage en courbe est bien plus importante, il y a bien plus de virages que de lignes droites sur un circuit ! Je regrette que la vertu cardinale d’une moto puisse se résumer à sa vitesse de pointe alors que ce qui compte, c’est le temps au tour, tout comme la confiance qu’elle donne à son pilote pour oser attaquer et battre ses adversaires en course. Quand tu es champion du monde, cela veut dire que le pilote est au top, mais aussi que la moto est bonne. »
« Par ailleurs, la vitesse de pointe est liée à plusieurs paramètres, et pas uniquement à la puissance du moteur. C’est une combinaison qui associe moteur, châssis, pneumatiques et électronique. C’est cette équation qui définit la rapidité avec laquelle tu sors du dernier virage, et qui détermine la vitesse que tu pourras atteindre en bout de ligne droite. »
« Je comprends parfaitement les réactions de Fabio qui est dans son rôle quand il demande plus de puissance, car c’est aujourd’hui notre point faible. Mais il sait aussi que nous tenons profondément à lui et que nous faisons le maximum pour faire progresser la M1, pour le soutenir dans tous les compartiments techniques du jeu et l’emmener vers un nouveau titre. »
Propos recueillis par Laurent Corric. La suite et l’intégralité de l’interview ? Rendez-vous à midi sur GP-Inside.com
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