De Valence. Peu importe qui gagne au circuit Ricardo Tormo, s’il ne s’agit pas de Fabio Quartararo, Francesco Bagnaia sera sacré champion du monde MotoGP 2022. Pas question pour Ducati, donc, de freiner les intentions de l’un de ses pilotes. Il faudra cependant « éviter les manœuvres dangereuses » sur le leader du classement. ✪ Contenu Premium. GP-Inside ne survivrait pas sans ses abonnés. Soutenez notre travail, rejoignez nos membres Premium !
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Les vives concertations entre Gigi Dall’Igna, Davide Tardozzi et Paolo Ciabatti, qui découlaient de la bagarre en tête entre Francesco Bagnaia et Enea Bastianini, ont marqué le Grand Prix de Malaisie. Elles sont relativement inédites en MotoGP. Les dirigeants Ducatistes l’ont reconnu par la suite : ils discutaient d’un message à envoyer ou pas à Enea Bastianini, l’incitant à rendre la main pour permettre la victoire de son adversaire. Le but : l’avantager dans la quête du titre mondial, poursuivi par Ducati depuis le triomphe de Casey Stoner en 2007
La question des consignes d’équipe ne devrait pas être aussi centrale à Valence, ce week-end. La raison tient dans la bonne logique des mathématiques.
Francesco Bagnaia arrive avec 23 points d’avance sur Fabio Quartararo. Pour le Français, la seule manière d’être titré est de gagner dimanche et d’espérer un faux-pas de l’Italien – une 15ème place ou moins bien. La donne est donc la suivante chez Ducati : une victoire, peu importe de quel pilote, et Pecco sera sacré champion du monde. Pas question, donc, de freiner Enea Bastianini, Johann Zarco ou Jorge Martin. Le succès de l’un déclenchera automatiquement celui de Francesco Bagnaia au championnat.
Il va cependant être demandé à chacun ce qui est érigé en règle depuis quelques semaines : « pas de manœuvre dangereuse » en cas de tentative de dépassement sur le leader du mondial. « On ne veut pas que se reproduise un nouveau Argentine 2016 », disait le team-manager de l’équipe officielle Ducati, Davide Tardozzi, à Sepang. Ce jour-là, Andrea Iannone avait manqué son freinage et percuté Andrea Dovizioso, alors son coéquipier chez les Rouges.
Par deux fois, des pilotes Ducati ont reconnu avoir rendu la main derrière Francesco Bagnaia : à Motegi, où Marco Bezzecchi a avoué qu’il aurait pu le dépasser pour ce qui était alors la onzième place ; à Buriram, où Johann Zarco est volontairement resté derrière et ne l’a pas dépossédé de sa troisième position. L’Italien et le Français affirment qu’il s’agissait de la crainte de commettre une erreur et emporter Pecco, donc de répéter un scénario Argentine 2016, plutôt que d’un ordre envoyé par Ducati.
D’autres épisodes ont soulevé des questions, sans que des réponses concrètes y soient apportées : à Phillip Island, où Marco Bezzecchi a fini quatrième derrière Francesco Bagnaia alors qu’il semblait capable d’en découdre avec lui ; à Sepang, où Enea Bastianini n’a pas tenté le diable derrière son adversaire, partenaire chez Ducati et futur coéquipier dans le team officiel.
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