Les tests de Sepang et Mandalika, la Ducati Desmosedici GP22, le programme d’ici au Grand Prix du Qatar : Johann Zarco est intervenu pour faire le point lors de la conférence de lancement de la saison 2022 de Canal +. Le Français a enchaîné les tours pour améliorer ces petits défauts et travailler sur une moto qu’il « commence à connaître et aimer de plus en plus ». Symthèse de son passage télévisé.
La reprise après deux mois et demi de trêve : « Je suis plutôt content. Ces cinq jours ont vraiment servi, et c’est le meilleur des entraînements qu’on puisse avoir. Parce qu’après deux mois de pause, retrouver la piste de Sepang où je crois qu’on était pas allé depuis deux ans, le contact avec cette chaleur, les conditions… Ça a mis tout de suite dans des conditions extrêmes, et devoir piloter la MotoGP dans ces conditions a permis de prendre de vrais repères. De se dire que si on est bien en Malaisie et en Indonésie, ça devrait bien le faire sur le reste de l’année. »
Ce qui a été travaillé : « Le test en Malaisie a été plutôt bon. J’aurais souhaité faire plus de tours, mais ce n’était pas simple car il y avait ceux qui avaient roulé pendant le shakedown – un test avant le test –, étaient vraiment en forme et ont tout de suite mis une grosse pression en faisant des chronos de fou. Je pense que tous les pilotes se sont un peu trop concentrés sur le chrono – moi aussi – pour assurer quelque chose. En Indonésie c’était une autre mentalité, j’ai pu faire beaucoup de tours et ça m’a fait du bien, car je n’étais pas le plus rapide mais le but est de prendre des automatismes sur cette Ducati que je commence à connaître et aimer de plus en plus. Je n’ai pas assez utilisé ses points forts en fin d’année, et là le but était d’améliorer ces petits défauts que j’avais. »
Cerner la GP22 : « C’est dur de dire si les évolutions ont vraiment permis de me sentir plus à l’aise ou pas, car ce sont des changements assez fins. Et après deux mois de pause, quand on reprend, je suis toujours du genre à me remettre en question si je n’ai pas de sensations, à me dire ‘Ah, c’est peut-être moi, ça fait un petit moment, j’ai perdu des automatismes’, au lieu de me dire ‘Ah, c’est la moto, j’aime pas le modèle 2022’. »
Les nouveautés de la moto : « En gros c’est un nouveau moteur pour gagner encore en puissance (sourire), parce que c’est la force de Ducati, et également un carénage qui, à l’unanimité, à aidé à rendre la moto plus maniable et l’aide a tourner, ce qui est notre point faible sur la Ducati. On est forts au freinage et à l’accélération, en course c’est très bénéfique, mais quand les pneus s’usent on commence à avoir du mal à emmener la moto en virage, et le but est de progresser là-dessus. Donc rien que par le carénage, de jouer avec l’air on gagne déjà un petit quelque chose là-dessus, mais la philosophie de la moto n’est pas celle des Yamaha ou Suzuki, qui sont plus faciles à emmener. C’est la beauté du championnat : chacun ses armes pour faire du mieux possible avec. »
Le programme d’ici au GP du Qatar : « De l’entraînement, monter la charge en entraînement parce qu’en décembre je n’ai pas vraiment fait grand chose pour couper, j’avais des choses à gérer. Et là on voit que le niveau est tellement élevé… Je termine pas trop satisfait en Indonésie car j’étais 10e, mais à 4 dixièmes, et il y avait encore 21 pilotes en une seconde. Donc si on souffle un tout petit peu, on perd trop de places. Le but est de monter cette charge d’entraînement pour être fort mentalement et physiquement, parce que c’est là que ça peut se jouer sur la longueur de la saison (21 courses ! NDLR). »
« Donc là pour ces 15 jours c’est vraiment faire de l’entraînement moto, physique, cumuler les deux, trouver plein d’exercices différents, car on ne eut pas s’entraîner sur la MotoGP. On a fait 5 jours de tests, c’est déjà pas mal du tout, et avec l’expérience j’arrive à pouvoir faire des exercices différents. Il y a JMB, Jean-Michel Bayle, qui nous a rejoint. Je retravaille avec lui et sa philosophie est sympa, il aide à pousser le curseur entraînement un peu plus loin. »