Jorge Martin veut prendre la place de Jack Miller dans le team officiel Ducati, tandis que le nom d’Enea Bastianini émerge sur le marché des transferts. Chez Pramac aussi, on pourrait se retrouver avec le problème d’avoir trois candidats pour deux places.
Francesco Bagnaia est certain d’être toujours vêtu de la tunique du Ducati Lenovo Team en 2023, mais le nom de son coéquipier n’a pas encore été dévoilé. Ducati a l’embarras du choix et devrait procéder à des décisions en interne, comme c’est toujours le cas depuis quelques années. Le dernier pilote à avoir rejoint l’équipe officielle en venant d’une autre marque est Jorge Lorenzo en 2017.
La Ducati GP22 toute rouge est aujourd’hui entre les mains de Jack Miller. L’Australien a terminé quatrième du championnat en 2021, la meilleure performance d’une carrière débutée en 2015. Mais ses résultats n’ont pas suffi à lui assurer une prolongation de contrat, et il bataille pour conserver sa place en 2023. Troisième du Grand Prix des Amériques, il est actuellement le deuxième meilleur pilote Ducati du classement général après Enea Bastianini, dans ce que d’aucuns appellent la « coupe Ducati ».
Enea Bastianini, justement, est le nom surprise que l’on retrouve dans le lot. Passé des teams Avintia à Gresini en 2022, il a dynamité le début de la saison en remportant les Grands Prix du Qatar puis des Amériques. Un sacré pied de nez quand on sait que son équipe, Gresini Racing, est la moins soutenue par Ducati des quatre fournies en Desmosedici.
Leader du mondial, Bestia fait mieux que Jack Miller et pourrait le déposséder de sa belle rouge. L’Italien n’en a cependant pas franchement émis le souhait. Porté par ses succès, il ne veut « exclure aucune possibilité » et essaie de « rester concentré sur la saison ». Après tout, plus les résultats viendront, plus les propositions arriveront sur sa table.
L’homme à qui l’on prête le plus ce statut de futur pilote officiel Ducati est en fait un autre : Jorge Martin, actuellement chez Pramac Racing. Le vainqueur du Grand Prix d’Autriche 2021 a clairement affiché ses intentions de devenir pilote d’usine en 2023. L’excellence montrée à de multiples reprises lors de son année de rookie en faisait le successeur naturel de Jack Miller. Mais 2022 se passe moins bien que prévu.
Accroché par Francesco Bagnaia à Losail, l’Espagnol a ensuite fauté tout seul à Mandalika, avant de se reprendre avec un podium à Termas de Río Hondo (2e). Il a longtemps occupé cette même position à Austin, avant de dégringoler et terminer 8e. Il est de très loin le meilleur pilote du plateau en qualification, mais l’essai n’a pas encore été transformé en course cette saison. Les probabilités de le voir passer en rouge sont toutefois grandes. Et dans le cas contraire, Ducati prendrait le risque de perdre sa pépite
Son coéquipier, Johann Zarco, n’est lui plus vraiment à la lutte pour ce poste. Mais le Français a fait savoir que prolonger chez Pramac Racing ne lui posait aucun problème ; au contraire, il estime que le matériel est compétitif et il s’y sent bien.
Pramac, où Jack Miller ne dirait pas non pour revenir en cas de perte de son guidon officiel. L’Australien a répondu à Austin qu’il sait que la moto est bonne et bien fornie. « Tan que je peux vivre mon rêve…. », s’est-il confessé. Pramac, où Enea Bastianini pourrait aussi être promu. Son manager Carlo Pernat aimerait le voir dans une équipe italienne, et avec « un traitement officiel », ce qui correspond à la stuation de Pramac Racing.
Risque dans tous ls cas de se poser le même problème chez Ducati, tant pour le team officiel Lenovo que chez Pramac : trois homes, deux places.