Les performances de Pedro Acosta dès ses premiers tours en Moto2 confirment son potentiel, et renforcent le plan tracé par KTM pour le porter en MotoGP. Cela pourrait même arriver plus tôt que prévu. Et implique dans tous les cas le départ de l’un des pilotes actuels.
Pedro Acosta a marqué de son empreinte la fin de la pré-saison. À peine arrivé en Moto2, l’Espagnol s’est illustré en réalisant le meilleur temps du test de Portimao, où il effectuait ses cinquième, sixième et septième journées de roulage sur la Kalex. Le record officiel du circuit, signé par Raul Fernandez en 2021, a été battu de plus d’une demi-seconde.
Ce ne sont « que » des essais, mais la performance annonce déjà la couleur : celle d’un Pedro Acosta candidat aux premières places dès sa première année de Moto2. D’aucuns le voient même à la lutte pour le titre. Le premier Grand Prix, au Qatar, le 6 mars, devrait en apporter la confirmation. Et cela va avoir de l’importance vis-à-vis de son futur, donc de celui d’autres pilotes.
Pedro Acosta a signé chez KTM jusqu’en 2024. Le plan du constructeur autrichien était initialement le suivant : deux saisons en Moto2 – une pour apprendre, une pour gagner –, puis un passage en MotoGP en 2024. Au rythme où vont les choses, un transfert en catégorie reine dès 2023 n’est pas à écarter. Problème : il va falloir lui créer un espace.
Brad Binder étant aussi signé jusqu’à fin 2024, celui qui quittera les rangs oranges est à chercher parmi les trois restants : Miguel Oliveira, Remy Gardner et Raul Fernandez. Tous trois doivent revalider leur place pour 2023. Mais avec l’arrivée prévue de Pedro Acosta, l’un d’entre eux devra céder sa KTM RC16.
C’est aussi applicable en cas de transfert de l’Espagnol « seulement » en 2024, il faudrait seulement en reporter les effets d’un an. Dans ce schéma-là, « l’effet » Pedro Acosta peut mener à deux résultats : tirer vers le haut les trois pilotes, qui feront de leur mieux pour être parmi les restants ; faire virer de bord l’un d’entre eux, qui déciderait de négocier dès à présent un futur ailleurs. On sait par exemple que Raul Fernandez souhaitait faire ses débuts en MotoGP chez Yamaha. Ou que Miguel Oliveira est face à une année charnière, après une deuxième partie de championnat des plus compliquées en 2021.
À moins que… À moins que Pedro Acosta ne soit dérobé à KTM par un autre constructeur. Certes, le champion du monde Moto3 a signé pour plusieurs années, et n’a cessé d’exprimer sa reconnaissance envers la marque autrichienne. Mais KTM s’attend quand même à des « attaques », comme ce fut le cas pour Raul Fernandez à l’été 2021.
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