Le jeune prodige espagnol estime qu’entrer en catégorie reine doit se faire quand le pilote s’y sent prêt, et anticipe les dates de signature qui arrivent relativement tôt.
Que Pedro Acosta sera un jour pilote MotoGP n’est pas sujet à discussion dans le paddock MotoGP. Deux questions sont en revanche sur la table. La première : avec quel constructeur grimpera-t-il en catégorie reine ? Pilote KTM depuis ses débuts en championnat du monde Moto3, en 2021, le meilleur rookie de la saison 2022 de Moto2 est prédestiné à représenter la marque autrichienne au plus haut niveau. Mais on ne peut en être certain tant que les choses ne sont pas faites. La deuxième : quand viendra-t-il en MotoGP ?
Âgé de 18 ans, l’Espagnol disputera en 2023 sa deuxième campagne en Moto2, où il a déjà remporté trois Grands Prix dès sa première année. Certains estiment qu’il fera ses adieux à la catégorie intermédiaire dès la fin de la saison. La question ne cessera de revenir dans les prochaines semaines. Elle a déjà été posée par nos confrères de Speedweek lors d’un récent entretien avec le champion du monde Moto3 2021. Et sa réponse ne ferme pas la porte à un transfert dès 2024.
« Cela dépend de plusieurs choses. Tout va de plus en plus vite en MotoGP et les décisions concernant l’avenir sont prises plus tôt. Vous pouvez voir que des contrats sont signés avant même la trêve estivale (fin juin). Il peut donc arriver que vous ne sembliez pas prêt avant l’été, mais que vous fassiez ensuite un pas ou deux en avant durant la seconde moitié de la saison. Par exemple, si vous regardez Ai Ogura, qui a fini par se battre pour le titre jusqu’à la dernière course en 2022… Si vous avez l’impression d’avoir maîtrisé une catégorie et que vous vous sentez prêt, alors pourquoi ne pas franchir le pas ? Je pense qu’il s’agit plus d’être prêt que de remporter le titre. »
« Être prêt » sera donc le mot d’ordre pour Pedro Acosta, quand bien même le titre de champion du monde Moto2 n’aurait pas été acquis. Il est de toute manière aujourd’hui extrêmement rare que les pilotes soient signés en tant que champions puisque, comme l’explique l’Espagnol, les contrats se décident en cours de saison. Cela a par exemple récemment été le cas d’Augusto Fernandez, officialisé en MotoGP pour 2023 en septembre, mais titré en Moto2 en novembre.