Stefan Bradl a fini la course du Sachsenring avec des brûlures à la main droite et au pied droit. « La moto est inutilisable dans cette chaleur, il faut trouver une solution », exige-t-il de Honda.
Stefan Bradl n’est pas du genre à être au centre de polémiques, ni à susciter des remous pour rien. Mais trop, c’est trop. Le pilote d’essai Honda, remplaçant de Marc Marquez, a vécu l’enfer au Grand Prix d’Allemagne, et s’en est pris à son employeur dimanche après-midi. En cause : des brûlures liées à la Honda RC213V, « qui ne permet pas aux pilotes de rouler dans cette chaleur ».
« Après deux tours, je ne pouvais plus tirer sur le frein car mes doigts étaient brûlés, a-t-il expliqué. Avec autant de virages à gauche, la main droite n’a pas beaucoup de vent de face, ce qui a aggravé le problème. Après dix tours, mon pied droit était également brûlé. Pol (Espargaro) s’est arrêté à cause de ses douleurs, et aussi à cause de la chaleur. Honda n’a pas réussi à développer un carénage qui permette aux pilotes de rouler dans cette chaleur. Ce message doit passer. Ça ne va pas. C’est inacceptable. »
« Je ne sais même pas pourquoi j’ai terminé la course, s’est lamenté le seul pilote allemand de la grille en MotoGP, arrivé seizième donc dernier classé. J’étais à plus de 21 secondes de l’avant-dernier. On se sent idiot quand on a l’air d’un imbécile au Grand Prix d’Allemagne, à la maison. C’était terrible. » Et de souligner : « La moto est inutilisable dans ces conditions météorologiques, nous devons de toute urgence trouver une solution à cela. »
Des déclarations extrêmement rares de la part d’un pilote salarié du constructeur auquel il s’en prend, qui plus est un d’essai. Elles en disent long sur la situation dans laquelle se trouve Honda, qui a connu au Sachsenring son premier Grand Prix sans point marqué depuis celui de Nogaro 1982, en France, quarante ans plus tôt.
« La douleur était extrême » : Pol Espargaro a dû jeter l’éponge au Sachsenring