Il faut que Fabio Quartararo gagne à Valence et que Francesco Bagnaia ne marque pas plus d’un point pour que le Français soit sacré champion du monde MotoGP 2022. C’est « pratiquement impossible, mais rien n’est impossible », a-t-il déclaré. L’histoire nous enseigne qu’il a raison. Retour sur le final renversant de la saison 2006 pour illustrer cela. ✪ Contenu Premium. Version sans pub, intégralité du site… GP-Inside ne survivrait pas sans ses abonnés. Soutenez notre travail, rejoignez nos membres Premium !.
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Fabio Quartararo a atteint son objectif au Grand Prix de Malaisie : rester dans la course au titre et mettre la pression à Francesco Bagnaia jusqu’à la dernière épreuve, qui aura lieu à Valence le 6 novembre. Le pilote Ducati a de grandes chances d’être sacré champion du monde MotoGP. Mais « tout peut arriver », a insisté à Sepang le patron de Yamaha Motor Racing, Lin Jarvis. Et il est bien placé pour le savoir.
Le Britannique a déjà perdu un titre au circuit Ricardo Tormo, alors que de nombreux éléments lui faisaient croire que « cela devait être une formalité ». C’était en 2006, lors d’une journée qui devait être celle du huitième sacre de Valentino Rossi. Et qui a finalement dû attendre 2008 pour collecter cette huitième étoile.
Retour 16 ans plus tôt
Après une saison 2006 faite de mésaventures (accrochage avec Toni Elias à Jerez, problèmes techniques à Shangaï, au Mans et à Laguna Seca), Valentino Rossi bénéficie d’un improbable incident à Estoril, lors de l’avant-dernière étape de la campagne : la chute de son rival pour le titre, Nicky Hayden, emporté par son propre coéquipier chez Repsol Honda, Dani Pedrosa. L’Italien repart ainsi du Portugal avec 8 points d’avance sur l’Américain, alors qu’il en avait 12 de retard en arrivant. Mais il en reste 25 à prendre lors de la finale, à Valence.
Le week-end débute très bien pour le pilote Yamaha, qui domine la première séance d’essais libres puis la troisième, avant de signer la pole position. Tout indique que le titre est à sa portée, et que le 29 octobre 2006 sera un jour de fête de son côté du box. Les siens ont même déjà commencé à répéter les célébrations du titre. Rien ne va pourtant se passer comme prévu.
L’erreur fatale
Seulement 11ème au warm-up, il ne profite pas de sa pole position et dégringole au septième rang, derrière l’alors jeune rookie Casey Stoner. Il s’y maintient mais voit, deux secondes devant lui, son rival Nicky Hayden s’installer à la deuxième place. À ce stade là du classement, le pilote Honda est virtuellement champion du monde pour 3 points. Valentino Rossi sait donc qu’il doit remonter quand il entre dans son cinquième tour.
Tout bascule à la sortie du deuxième virage, lorsque le Docteur perd le contrôle de sa Yamaha. La faute le renvoie à la 20ème place, avant qu’il ne force pour revenir jusqu’à la 13ème position. Mais devant, Nicky Hayden finit troisième derrière Troy Bayliss et Loris Capirossi, ce qui fait de lui le champion du monde MotoGP 2006 pour 5 points devant Valentino Rossi.
« Ce fut un week-end très étrange parce que j’étais très rapide vendredi et samedi, s’est-il récemment souvenu dans un documentaire qui lui a été consacré sur MotoGP.com. J’ai obtenu la pole position mais j’étais aussi très, très fort en rythme de course avec les pneus durs, donc j’étais assez détendu pour dimanche. Mais dès le dimanche main, quelque chose n’allait pas, car j’étais très lent. C’est étrange. Quelque chose d’étrange est arrivé. J’ai beaucoup souffert durant la course et j’ai fait une erreur. »
Un dernier chiffre, enfin : 4. Par quatre fois, Fabio Quartararo a gagné tandis que Francesco Bagnaia chutait en MotoGP. À Jerez en 2020, au Mugello en 2021, puis à Barcelone et au Sachsenring cette année. « Chaque week-end, chaque course a sa propre histoire », concluait Valentino Rossi. Celle du Grand Prix de Valence 2022 reste encore à écrire.
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