Quatrième à Buriram, Johann Zarco reconnaît qu’il aurait au moins pu monter sur le podium, mais qu’il a préféré ne pas prendre de risques en attaquant Francesco Bagnaia, parce qu’il pense qu’aller gagner n’était pas possible. Et que cela correspond aussi au souhait de Ducati, qui veut avantager le pilote italien dans sa quête du titre de champion du monde MotoGP.
Propos issus du point presse donné par Johann Zarco à Buriram ce dimanche.
Les conditions de roulage : « Les pires conditions, c’était quand la pit-lane a ouvert. J’ai fait 3 tours et au troisième il y avait déjà moins d’eau et on pouvait rouler. Le niveau d’eau a chuté très vite, et au début de la course, dans ces deux lignes droites la plupart des pilotes coupaient les gaz des centaines de mètres avant le repère normal car on ne voyait pas bien. Parfois on prend un risque pour gagner du temps et ça marche, mais quand tu fais ça tu as aussi l’avant qui se bloque. Les conditions étaient spéciales car il faisait chaud, il n’y avait pas beaucoup de grip…. Il faut jouer avec ça et c’était dur à comprendre. »
Resté derrière Bagnaia car trop tard pour gagner, d’après lui : « Dans ces conditions piégeuses c’est toujours dur pour la concentration, et finir la course est déjà une première satisfaction. Je voulais gagner mais au début c’était difficile, il y avait trop d’eau et les autres étaient plus rapides. Dès qu’il y a eu moins d’eau j’ai pu me sentir mieux qu’eux, mais c’est arrivé un peu tard. J’ai eu cette ligne séchante à 5-6 tours de l’arrivée mais c’était trop tard pour reprendre les positions et revenir sur Miguel. (…) Si ça avait séché 3 tours avant, j’aurais doublé Pecco et eu la vitesse pour aller le chercher. Mais s’il ne te reste que 3 tours, tu te dis que tu n’as plus le temps de faire cet effort. Si ça avait séché 3 tours plus tôt c’était la Marseillaise. »
« Peut-être que si j’étais arrivé derrière Pecco 2 tours plus tôt, j’aurais pu le doubler et essayer de revenir sur Jack et Miguel, mais c’était à 3 tours de l’arrivée et prendre le risque de le doubler… Dès que tu sortais de la trajectoire sèche la moto bougeait beaucoup. J’aurais pu prendre le risque mais je ne voulais pas le faire avec Pecco, ça aurait été dommage de faire une erreur. Je me suis dit bon que la victoire était perdue, donc que quatrième était assez pour moi aujourd’hui. »
Aurait-il attaqué si ça avait été un autre pilote que Francesco Bagnaia : « Oui. bien sûr. Ça fait partie de la course. Depuis (Misano) Ducati nous dit qu’ils ne veulent pas nous priver d’une victoire, mais que si on est à une autre position, si on peut calculer un peu… alors ils seront reconnaissants. Dans ces conditions l’objectif était la victoire, mais la victoire était perdue. (…) J’avais la vitesse pour doubler et j’aurais pu prendre plus de risques au freinage. J’ai les boules de ne pas avoir pu gagner, mais je suis fier d’avoir pu, disons, gérer et patienter derrière l’homme fort Ducati du moment et qui joue sa place. Pour une victoire, il faut jouer sa chance. Là c’était pour un podium, mais c’est la victoire qu’il fallait viser. C’est bien comme ça. »
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