Une chute en FP3, une autre en Q2, une neuvième place en qualification et la course au titre en tête : Francesco Bagnaia est sous pression à Sepang, où il a une chance d’être sacré champion du monde MotoGP, « et c’est normal », estime-t-il. La situation de Fabio Quartararo ? « Pire que la mienne. »
Propos recueillis lors du point presse donné par Francesco Bagnaia à Sepang samedi.
Neuvième sur la grille avec deux chutes ce samedi : « Les seules bonnes choses aujourd’hui ont été la FP4 et la Q1. En FP4, j’étais très régulier et rapide avec un pneu arrière usé. J’ai tout fait pour essayer de rebondir, parce qu’en FP3 j’étais trop déçu et nerveux au sujet de ce qui s’est passé avec Franco (Morbidelli, qui l’a gêné, NDLR) et Fabio (Quartararo, derrière qui il a chuté, NDLR). J’étais un peu énervé. Mais après une heure, je me suis dit que c’est quelque chose qui pouvait arriver à tout le monde. Je suis humain et je commence à ressentir un peu de pression. Je pense que c’est normal. »
« En Q2 je n’ai pas été assez intelligent pour comprendre que mon rythme était suffisant pour une première ligne sans trop forcer. J’ai trop forcé au virage n°4, j’ai perdu l’avant. J’étais motivé par le fait que j’avais plus de 150 millièmes d’avance au premier secteur. Ce fut la plus grosse erreur. »
La situation de Fabio Quartararo : « Bien pire que la mienne, car Fabio s’est cassé un doigt en FP4. Je tiens dire que je suis désolé pour lui, car je pense qu’en ce moment, il joue trop de malchance et il ne mérite pas ça. Au sujet d’Aleix (Espargaro), il souffre beaucoup depuis l’ouverture du week-end. Tous les trois, nous n’avons pas passé une bonne journée. »
Franco Morbidelli qui l’a gêné en FP3 : « Il s’est juste excusé et je lui ai dit que ce genre de chose peut arriver. J’ai un peu trop rági, car j’étais un peu énervé et que ça commence à arriver trop souvent. Beaucoup de pilotes attendent comme en Moto3. En qualifications, je crois qu’il y avait sept motos derrière moi. C’est ok, il n’y a pas de règles, mais ça commence à être un peu problématique. »
Être champion du monde ce dimanche : « Je vais essayer de faire du mieux possible. Si je peux en terminer demain, alors j’en serai heureux, mais je ne veux pas sentir que j’y suis forcé. Si je creuse un peu l’écart dimanche, alors nous arriverons à Valence avec, bien sûr plus de pression, mais un écart plus important. Il sera important d’être intelligent ce dimanche. »
Des Ducati devant lui (Jorge Martin, Enea Bastianini et les VR46) : « Je pense que s’ils ont la possibilité de gagner, ils vont tenter, comme toujours. Demain sera la journée où il faudra quelques consignes d’équipes, mais nous verrons. Il sera important d’être devant, c’est certain, mais nous devons d’abord être intelligents. »