Après deux titres de champion du monde de motocross (125 et 250cc) à la fin des années 90 et une belle carrière aux Etats-Unis, Sébastien Tortelli est toujours resté dans le milieu du tout-terrain. Depuis plus d’un an, il se consacre au développement de la Varg, la moto électrique qui, dit-il, va bousculer le marché avec de solides arguments. Notamment celui de la performance, dont il nous a fait part.
GP Inside : Comment t’es-tu retrouvé dans l’aventure Stark Future ?
Sébastien Tortelli : « Il y a environ deux ans, j’ai été mis en relation avec Anton Wass par un ami commun, et lorsqu’il m’a expliqué son objectif de construire une moto très performante et de me donner les moyens de la développer, j’ai immédiatement accepté. Dès le début, j’ai constaté que la conception de la moto était saine et, pour être sur des terrains de cross tous les week-ends, je connais les problèmes de nuisances sonores auxquels ils sont confrontés, donc j’étais déjà convaincu que l’électrique peut être une solution qui fait l’unanimité. J’avais déjà essayé plusieurs motos électriques mais aucune n’était adaptée aux contraintes exigeantes du cross ou du supercross. La Varg est la première vraie moto de course électrique accessible au public, techniquement et financièrement. »
Quel a été ton apport dans le développement de la moto ?
S.T : « J’ai d’abord été très agréablement surpris par le premier prototype construit par les ingénieurs. J’ai tout de suite été à l’aise et j’ai constaté que le potentiel correspondait déjà à l’objectif. Mon travail a donc consisté à ajuster la moto pour la compétition en affinant des réglages de châssis et de suspensions pour la rendre compétitive au plus haut niveau. Ce qui est fascinant avec cette moto, c’est la facilité d’adaptation et le niveau de performance avec une maniabilité supérieure à tout ce qui existe sur le marché. »
« De même, puisqu’il n’y a pas de boite de vitesse, on n’a pas à se demander si on est sur le bon rapport. Avec une moto thermique, tu fais toujours attention d’être au bon régime avant un appel de saut ou à la sortie d’un virage. Là, tu te soucies uniquement de ta trajectoire, tu places la moto et tu accélères, c’est bien plus simple ! Tu prends donc beaucoup plus de plaisir à te concentrer exclusivement sur le pilotage. C’est idéal aussi pour les débutants qui n’ont pas à savoir manier un embrayage, à gérer les vitesses ; avec la Varg, tu ne cales jamais et tu es toujours sur le bon régime. »
Es-tu plus rapide qu’avec une moto thermique ?
S.T : « En tant qu’ancien pilote de compétition, la performance est un critère déterminant à mes yeux et aujourd’hui, je tourne au moins une demi-seconde plus vite au tour qu’avec une 450cc du marché, et en me fatiguant moins car la Varg a moins d’inertie, elle est beaucoup plus stable. D’ailleurs je vais participer à une course en Angleterre au mois de septembre, ce sera l’occasion de vérifier son potentiel. Et la moto aura peut-être encore progressé d’ici là car nous poursuivons le développement pour la rendre toujours plus performante et facile à piloter. »
« On souhaite notamment améliorer encore l’autonomie en optimisant la capacité des batteries, ce qui veut dire que les futurs propriétaires pourront bénéficier des évolutions puisque sur cette moto, tout est paramétrable grâce au smartphone et à l’application vendue avec la moto, ce qui veut dire que les mises à jour seront très faciles à installer. Je suis persuadé que Stark va instaurer une offre qui va bousculer le marché et je suis heureux de faire partie de cette aventure ! »