Marc Marquez ne pouvait pas faire mieux que cinquième au Qatar. L’Espagnol s’est donné à 100 %, mais il n’avait pas la vitesse des plus rapides et n’a pas tenté de folie pour rester à leur contact.
Marc Marquez a connu un Grand Prix du Qatar qu’il qualifie de « difficile ». Seul pilote non-Ducati de la première ligne, il a fait la différence au départ et signé le premier holeshot de la saison. Mais son coéquipier Pol Espargaro l’a rapidement dépassé, et il s’est ensuite fait attaquer par Brad Binder et Enea Bastianini. Les trois hommes étaient un peu plus rapides, et il a dû se résoudre à renoncer au podium. Longtemps quatrième, l’octuple champion du monde a ensuite cédé face à Aleix Espargaro, terminant finalement cinquième.
Cinquième n’est pas un mauvais résultat pour Marc Marquez, qui n’avait plus disputé de course depuis octobre 2021. Et qui, soit dit en passant, commence son championnat mieux qu’en 2020 (abandon) et 2021 (forfait). Pourquoi n’a-t-il pas fait mieux ? Parce qu’il n’a pas encore la nouvelle Honda RC213V entièrement à sa main, a-t-il expliqué après le Grand Prix.
Sensations physiques OK : « Je suis content physiquement car rien ne m’a fait mal et c’est très important. »
La course la plus rapide de l’histoire de Losail : « C’est allé très vite, il n’y a pas eu de moment de repos. Je pensais que la course serait plus lente, qu’il faudrait gérer les pneus et l’essence, mais non. Une course plus lente m’aurait été bénéfique. Nous avons sorti notre 100 %. (…) Nous ne cherchions pas à prendre de risques, ni à jouer le tout pour le tout. Sinon, peut-être aurais-je mis le pneu medium à l’avant, celui avec lequel j’étais vraiment bien samedi, mais avec lequel j’ai chuté au warm-up. Mais nous n’avions pas non plus une grande vitesse. »
Le meilleur qu’il pouvait faire à titre personnel : « Mon espoir était que la course soit en 1’54 hauts, là je tenais bien. Quand ils sont passés à des 1’54 moyens/bas, comme Bastianini, nous n’en avions pas plus. Je ne me sentais pas pouvoir aller chercher plus. Peut-être qu’il y a quatre ou cinq ans, nous aurions cherché ce ‘plus’ et j’aurais chuté, ou gagné. Quand j’ai vu que non, j’ai fait mon rythme, j’ai tenu Mir et nous avons marqué les 11 points, ce qui est mieux que zéro. (…) La Honda avait plus de vitesse, car il y a une Honda devant moi (Pol Espargaro 3e, NDLR), et que celle-ci a imprimé le rythme de course, surtout au début. C’est moi qui n’avait pas le ‘plus’ de vitesse. Ça a été un week-end difficile, et sur une course de 22 tours, tu dois tout mettre bout à bout. Nous l’avons fait, et même avec ça nous terminons cinquième. »
Une Honda qu’il doit encore faire sienne : « C’est bien d’avoir plusieurs Honda devant. et que la concurrence augmente. Tu as toujours quelqu’un avec qui te comparer, mais quand tu cherches les 2 derniers dixièmes en termes de rythme, tu dois avoir une moto qui va à ton style de pilotage. C’est ce que je n’ai pas encore exactement comme je le voudrais, mais c’est une moto qui a un très bon potentiel. »
Pol Espargaro sur le podium : « Si on regarde les tests et la première course, Pol a toujours été plus rapide que moi, donc ce n’est pas nouveau. À Sepang il avait un meilleur rythme, à Mandalika il était plus rapide sur un tour et nous avions un rythme similaire, puis ici en course. Mais le mondial n’est pas terminé. (…) Le mondial ne se gagne ni se perd à la première course. Nous avons commencé avec un résultat acceptable et une course solide. »
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