Louis Rossi est le dernier pilote français en date à avoir remporté le Grand Prix moto de France. C’était un 20 mai 2012 devenu jour historique pour la ville. Le jour où l’un de ses enfants est devenu principe du circuit Bugatti. Retour vers le passé.
Le passage de la catégorie 125cc à la Moto3, en 2012, permet à Louis Rossi de se distinguer. Le Manceau de 22 ans compte alors 47 départs et une 9e place pour meilleur résultat en championnat du monde. Il égale cette performance dès la première course de l’histoire de la classe Moto3, à Losail, puis lutte pour la victoire lors de la seconde course à Jerez (Espagne), avant de partir à la faute. À Estoril (Portugal), le Français ne rallie pas non plus l’arrivée malgré être initialement remonté dans le top-10. Se profile alors son épreuve nationale au Mans, ville qui l’a vu naître.
La pluie redouble sur le circuit Bugatti en ce dimanche de Grand Prix de France. Parti de loin (15e), le pilote du Racing Team Germany revient rapidement sur le groupe de tête. Il est 6e à l’issue du premier tour. Dans une course rocambolesque, les chutes se succèdent pour les hommes du peloton (Alexis Masbou, Danny Kent, Romano Fenati…) comme ceux de tête (Hector Faubel, Luis Salom, Miguel Oliveira…). Habile dans ces conditions, Louis Rossi survit et se retrouve second dans la roue de Maverick Vinales.
L’incroyable se produit à la fin du 17e tour : l’Espagnol chute devant la tribune de la ligne droite des stands, laissant le tricolore seul aux commandes avec 22 secondes d’avance sur ses poursuivants. La foule est debout et n’en croit pas ses yeux : l’enfant du pays, le héros de la ville, va peut-être remporter son Grand Prix. Mais sur un bitume aussi délicat à rouler, tout peut arriver au pilote FTR-Honda. Le public retient son souffle.
Après 49 minutes et 12 secondes d’efforts, Louis Rossi franchit la ligne d’arrivée en vainqueur. Lui-même n’arrive pas à réaliser ce qui vient d’arriver, et pourtant il l’a fait. Sur le podium, la Marseillaise entonnée pour célébrer son triomphe devient l’une des plus bruyantes et joyeuses jamais entendues dans l’histoire des Grands Prix. Onze ans plus tard, le Manceau reste à ce jour le dernier vainqueur du Grand Prix de France.
Jusqu’à ce week-end ?