Le pilote Ducati assure ne pas avoir reçu de consigne d’équipe à Misano, où il a fini juste derrière Francesco Bagnaia.
Il a manqué 34 millièmes à Enea Bastianini pour remporter le Grand Prix de Saint-Marin. Sans cesse dans la roue de Francesco Bagnaia durant la dernière partie de la course, le pilote Gresini n’a pas pu porter d’attaque, bien qu’il se soit montré menaçant à plusieurs reprises.
Sa seule tentative, dans la dernière ligne droite, n’a pas porté ses fruits. « Dans le dernier virage j’ai préféré ne pas prendre de risques, a-t-il expliqué après l’arrivée. J’étais indécis, j’aurais chuté, alors j’ai misé sur l’accélération. »
Cette arrivée a suscité de nombreuses réactions, certaines personnes accusant Ducati d’avoir demandé à Enea Bastianini de ne pas attaquer Francesco Bagnaia. En cause : ce-dernier joue le titre, pas Bestia. Mais en début de week-end, les pilotes de la marque assuraient que Gigi Dall’Igna n’avait pas laissé de consigne d’équipe en cas de bagarre pour la victoire. Et Bestia assure qu’il n’a rien gardé pour lui.
« Absolument pas, a-t-il répondu au sujet d’une éventuelle retenue derrière son compatriote italien. Au début je pensais l’attaquer dans l’avant-dernier tour, puis j’ai pensé que le faire dans le dernier était mieux. Je ne voulais pas qu’il me voit venir. »
Francesco Bagnaia estime qu’à sept courses de la fin de la saison (six désormais), demander aux autres pilotes Ducati de rester derrière lui n’est pas justifié. « Je me serais attendu (à une attaque), je ne vois aucune raison de donner des consignes d’équipe à ce moment-là de la saison, et cela aurait été plus que légitime s’il l’avait fait », a fait savoir le vainqueur du Grand Prix.
Monté sur son quatrième podium de l’année, Enea Bastianini a repris la quatrième place du championnat, à 40 points de la troisième position occupée par Aleix Espargaro. Il en reste 150 à prendre.
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