S’il s’impose avec l’Aprilia, Maverick Viñales sera le premier pilote à avoir gagne en MotoGP avec trois marques différentes. Et il en a bien conscience.
Peut-on remporter des Grands Prix en MotoGP avec trois constructeurs différents ? Valentino Rossi et Jorge Lorenzo ont essayé, sans succès – le premier n’a pas réussi avec Ducati, le second avec Honda. Ils sont parmi les exemples les plus récents, mais ne sont pas les seuls. Deux hommes peuvent cependant y parvenir en 2022 : Andrea Dovizioso et Maverick Viñales.
L’Italien a déjà triomphé avec Honda et Ducati, et ferait la passe de trois en s’imposant avec la Yamaha du team WithU RNF. L’Espagnol a lui gagné avec Suzuki puis Yamaha, et espère faire de même avec son Aprilia RS-GP. « Mon rêve serait de gagner avec cette moto, a-t-il déclaré lors des tests de Mandalika. Je serais le seul pilote de l’histoire à avoir gagné avec trois constructeurs différents. »
Premier à faire triompher la Suzuki GSX-RR en 2016 (Silverstone, Grand Prix de Grande-Bretagne), Maverick Viñales est ensuite devenu pilote Yamaha l’année suivante, et s’est imposé dès sa première course sur la M1 (Losail, Grand Prix du Qatar). Il fait aujourd’hui partie des sept pilotes MotoGP qui ont remporté un Grand Prix avec deux constructeurs différents.
Le premier à le faire fut Max Biaggi, avec Yamaha puis Honda. Il y eut ensuite Valentino Rossi dans le sens inverse (de Honda à Yamaha), puis Casey Stoner qui fit les beaux jours de Ducati avant de faire ceux de Honda. Andrea Dovizioso, cité plus haut, a ensuite gagné avec Honda et Ducati. Maverick Viñales fut le cinquième de la liste. Les deux derniers à s’y être ajoutés sont Jorge Lorenzo (Yamaha puis Ducati) et Jack Miller (Honda puis Ducati).
« Mener Aprilia à la victoire est l’un de mes objectifs, mais il faut avant-tout être réaliste et continuer à travailler sur le perfectionnement de la moto pour pouvoir rivaliser avec les autres, a d’emblée précisé Maverick Viñales. Il faut garder les pieds sur Terre, cela va demander beaucoup de travail et ne sera pas facile. Nous avons encore des problèmes d’adhérence, mais les résultats des tests de Sepang et Mandalika ont montré que nous avons déjà un bon rythme de course. »
Mandalika, Viñales : « Dans le bon sens, mais les tests ne font pas tout »