La pré-saison 2022 terminée, GP-Inside dresse le bilan de chacun des six constructeurs du mondial MotoGP avant le coup d’envoi du prochain championnat. Au tour de KTM, en retrait cet hiver mais qu’il ne faut pas enterrer trop vite. ✪ Contenu Premium. GP-Inside n’existerait pas sans ses abonnés. Infos, interviews, analyses, concours […] Soutenez notre travail, abonnez-vous et vivez la saison 2022 au cœur du MotoGP ! Devenir Premium
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La KTM RC16 est-elle en train de redevenir la moto la « moins compétitive » du plateau ? S’il y a des signes qui ne penchent pas en faveur des Oranges, il faut se méfier des conclusions trop hâtives. Et ne pas sous-estimer leur aptitude à renverser la vapeur, expérience du passé à l’appui.
La firme autrichienne n’est pas dans le meilleur moment de sa (relativement) courte histoire en MotoGP. La saison 2021 s’est mal terminée – série en cours de 7 Grands Prix sans top-5 –, et la pré-saison 2022 n’a pas été convaincante en termes de performance. Les rythmes de Miguel Oliveira et Brad Binder sont bons, sans être parmi les meilleurs, et aucun des pilotes de la marque n’a terminé dans le top-10 des tests de Jerez, Sepang et Mandalika.
Si Honda, Ducati et Aprilia ont sorti une nouvelle moto en 2022, la méthode de travail de KTM est différente. Plutôt que de tout changer d’un trait, comme ce fut précédemment le cas, le constructeur « a apporté de nouvelles pièces dans tous les domaines. Cela permet de construire une nouvelle moto, mais dans le même temps, de nombreuses pièces sont interchangeables, a expliqué àSpeedweek le directeur technique, Sebastian Risse. On peut ainsi tester les pièces les unes par rapport aux autres, découvrir les avantages et les inconvénients ». Beaucoup de temps a été dédié aux essais de ces pièces.
On écrit souvent que les classements des tests de pré-saison ne doivent pas être trop décortiqués, que le travail qui y est fait diffère selon les garages, et que le verdict qui compte ne sera rendu qu’au moment de la première course. S’il y a un constructeur auquel il faut tenir compte de cette façon de penser pour 2022, c’est KTM. Les premiers Grands Prix seront seuls révélateurs de la situation.
« Nous avons les outils pour nous battre pour de bonnes positions », a estimé Miguel Oliveira à Mandalika, ajoutant cependant que si KTM a progressé, « les autres aussi ». Le Portugais a besoin de relever la tête après une campagne 2021 mitigée. Vainqueur du Grand Prix de Catalogne, monté sur le podium en Italie et en Allemagne, il a perdu pied en deuxième partie de saison, après une lourde chute au Red Bull Ring de Spielberg. Chute dont il ne s’est pas entièrement remis, et qu’il dit être à l’origine de ses contre-performances (9 points marqués sur les 8 dernières courses).
Son coéquipier Brad Binder espère lui se battre « aussi proche que possible du podium » au Qatar. Il n’a pas été transcendant en 2021, à l’exception d’une victoire dans des conditions dantesques en Autriche, mais a fait preuve d’une étonnante régularité : 17 courses sur 18 terminées dans les points, dont 13 dans le top-10. Régularité qui lui a permis de terminer à la sixième place du classement général.
La KTM RC16 a encore besoin d’être améliorée, notamment pour ce qui est du grip et de la sortie des virages. Le mot magique, cité par les deux pilotes officiels : « marge de progression. » Et il ne faut pas sous-estimer la capacité de KTM à renverser la vapeur.
Souvenez-vous de 2020, quand la marque autrichienne a sorti de son chapeau 8 podiums glanés par trois pilotes différents, alors qu’il n’y en avait jusque-là eu qu’un seul en trois ans. Et de 2021, quand des changements sur la moto ont permis de mettre fin à un début de saison chaotique, et passer quasi-immédiatement de la lutte pour le top-15 à celle pour la victoire – en tout cas du côté de Miguel Oliveira.
« Marge de progression », aussi, du côté du box de l’équipe Tech3. Et pour cause, puisque le team français aligne deux débutants : le champion du monde Moto2 Remy Gardner et son dauphin Raul Fernandez. Le fait que 50 % des pilotes KTM soient des rookies explique aussi leur discrétion dans les classements des tests. Mais avec de tels talents vêtus de orange, cette discrétion pourrait bien ne durer qu’un temps.
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