Fabio Quartararo a dressé un bilan positif du premier jour de test à Sepang. Certes, la Yamaha YZR-M1 n’est « pas encore une moto gagnante », mais le Français souligne des progrès à différents niveaux : moteur, aéro, et surtout façon de travailler dans le box.
Un meilleur moteur, mais encore une solution à trouver : « Plus rapide, oui. Pour le moment je suis content, le moteur est meilleur que l’an dernier mais on n’utilise pas encore tout le potentiel de la moto. Je pense que le caractère est trop agressif. Le moteur nous apporte un peu en sortie de virage mais il est tellement agressif que la moto bouge énormément. Je compense un peu avec mon style de pilotage, mais pour aller vite comme Martin sur un tour il faut vraiment utiliser toute la performance du pneu, en ce moment c’est quelque chose qu’on n’arrive pas à faire. Il va falloir trouver cette solution pour avoir une meilleure sortie mais ils ont vraiment bien travaillé sur le moteur. Aujourd’hui on a beaucoup travaillé su l’électronique pour essayer de trouver la meilleure manière d’utiliser notre moteur. »
Le nouveau package aérodynamique : « C’est bien. C’est un step qu’on avait à Valence, c’était un peu différent, mais tout est mieux sur l’aéro. Je pense qu’au Qatar on aura encore un autre step. »
Plus proche des premiers : « Pour se battre pour la victoire ce n’est pas assez, mais il y a une grande différence entre être dans le top-10 et se battre pour le top-5 dans beaucoup de courses. Je pense que là on est dans ce moment où on a un bien meilleur potentiel que l’an dernier mais on a pas encore une moto pour gagner. On travaille dessus. Je pense que la manière de travailler qu’on a maintenant dans le team avec Max (nouveau directeur technique) et Marco (aéro), ça n’a rien à voir, et c’est quelque chose de bien pour Yamaha. »
Nouveau staff et changement de mentalité : « J’aime ça. On a essayé quelque chose au shakedown qui aurait dû nous donner du potentiel pour être plus rapides mais on a eu de soucis techniques, et Max a dit ‘on abandonne pas, on doit trouver une solution pour que cette pièce fonctionne et on l’a fait. L’an dernier les ingénieurs japonais auraient dit ‘trop risqué, on écarte’. C’est la mentalité, on doit vraiment jouer avec la limite pour y arriver. (…) On a essayé des choses jamais essayées dans le passé. »
Où faut-il également progresser : « En termes d’électronique, on est des années derrière, on doit encore progresser, et bien sûr un peu dans tout. Quand il n’y a pas beaucoup de grip la moto n’a aucune adhérence, et Alex (Rins) a senti pareil. On doit vraiment progresser car quand le grip est bon la moto a du potentiel, mais sans grip on est vraiment loin. »
Travailler avec les concessions, donc sans développement gelé au premier GP : « C’est bien, surtout pour les ingénieurs. Moi je ne peux rien faire d’autre que donner mon maximum, mais les ingénieurs ont plus de temps. C’est important pour eux de l’avoir. »