Johann Zarco termine le test de Sepang au 9e rang, mais à seulement 282 dixièmes du meilleur temps. Le Français se sent bien sur sa Ducati Desmosedici GP22, et a encore quelques curseurs à pousser plus loin pour franchir un cap supplémentaire.
Un test qui se termine sur de bonnes sensations : « Ce fut une bonne deuxième journée. Le matin, on a pu jouer notre carte au time attack. J’aurais pu mettre un pneu supplémentaire, mais c’était prévu pour la fin de la journée, à 17h45. Ce sont de beaux chronos, tout le monde va très vite. J’aurais cru qu’on allait passer en 1’57 mais il a manqué un petit quelque chose pour les plus rapides. »
« 9e n’est pas une super position, mais quand on voit l’écart, c’est positif. Je pense que j’aurais pu faire encore mieux, mais je n’ai pas pu libérer complètement mon esprit attaquer. J’ai pu pousser le pneu soft jusqu’au bout, et sur les deux derniers runs c’est compliqué de gérer la moto, car le pneu avait plus de tours que ce qu’il peut faire en course. Ça a un peu compromis ma dernière heure du matin. »
Un après-midi tronquée par la pluie, mais pas inutile : « Je m’étais bien reposé pour l’après-midi car nous devions essayer un nouveau pneu à comparer avec le medium, en faisant au moins deux fois 10 tours, ce qui peut être épuisant avec la chaleur. Mais malheureusement il a plu. J’ai quand même pu sortir pour reprendre des sensations sous la pluie, ce qui est toujours bien, ça glisse un peu plus, les conditions un peu séchantes me plaisent et on roule sans se fatiguer. J’ai fini la journée comme ça, puis fait des essais de départ qui ont été assez bons.. »
La Ducati GP22, un meilleur turning et de bons retours sur les évolutions : « Je pense que nous avons fait un bon pas en avant avec le nouveau carénage. Il est difficile de vraiment parler des différences entre les motos de 2021 et 2022, car le package est vraiment similaire. Ducati a essayé de garder les mêmes choses et de les pousser un peu mieux, mais en faisant ça il faut reconstruire beaucoup de choses, les essayer et les régler lors des tests. Je pense que les points forts du freinage, du moteur et de l’aérodynamique sont toujours là, mais nous devons faire des progrès pour avoir un meilleur feeling quand le pneu se dégrade, ceci afin d’être très forts du premier au dernier tour. »
Enea Bastianini plus rapide avec la GP21 : « La GP22 est quasiment prête, Enea a fait lui-même la différence samedi et dimanche. Il aurait fait le même bon travail avec la moto de 2022. Je l’ai un peu suivi, j’ai vu la façon dont il pilote et il a une grande confiance. Quand il y a moins de 3 dixièmes d’écart entre 10 pilotes, on peut se dire que ça se fait à la moto, mais aussi au pilote : pour de toutes petites choses, tu peux être dans le coup ou pas. Je pense qu’aujourd’hui, avec la moto de 2022, il était possible de faire un 1’57.9 ou 1’58.0. »
Le MotoGP, toujours plus vite : « Cela faisait un moment que nous n’étions pas venus en Malaisie (depuis février 2020, NDLR), et ça a évolué depuis. Le rythme de course va être en 1’59. Avant, quand tu passais sous les deux minutes c’était ‘waouw’, et maintenant, être rapide c’est faire un petit 1’58. »
Jean-Michel Bayle à ses côtés : « On a repris contact avec Jean-Michel Bayle pour pousser un peu l’entraînement et avoir son œil expert. L’organisation est plutôt bonne mais avec Romain (son préparateur physique, NDLR), on est entre nous, à peu près du même âge. C’est bien d’avoir quelqu’un du monde de la moto avec beaucoup d’expérience, pour confirmer qu’on fait bien ou nous aider à pousser plusieurs curseurs. Ça, c’est pour l’entraînement, que ce soit physique ou moto. Il viendra sûrement plusieurs fois en Europe pour donner ce soutien technique et peut-être voir des choses en bord de piste. Il ne le fera pas tout le temps pour bien me montrer qu’il n’est pas indispensable et que c’est à moi d’aller chercher l’étape supérieure grâce à tout le travail qu’on va fournir. »
Vacciné pour ne manquer aucun GP : « Je suis passé au vaccin depuis l’an dernier, quand il fallait partir en Malaisie. Je l’avais anticipé. Nous n’y sommes pas allés mais de toute façon, c’est maintenant obligatoire (pour les tests de Malaisie et d’Indonésie. »