Les pilotes Yamaha ont rencontré des problèmes avec la pression de leur pneu avant. Ce pourrait être la cause de la contre-performance de Fabio Quartararo lors du Grand Prix de Thaïlande.
Voir Fabio Quartararo terminer au-delà du top-10 à la régulière n’est pas habituel en MotoGP. Ce n’est arrivé que sept fois en 68 courses en MotoGP, dont la plupart avec des circonstances atténuantes : départ depuis la pit-lane à Losail en 2019, soucis avec sa Yamaha à Spielberg en 2020 ou encore douleurs intenables à l’avant-bras à Jerez en 2021. Le Niçois vient de terminer 17ème à Buriram, lors d’une course disputée sur le mouillé dont certaines explications manquent encore.
Quatrième sur la grille, chahuté au premier tour, le champion du monde MotoGP en titre est rapidement sorti de la zone des points. Il n’a rien pu faire quand des hommes comme Maverick Viñales, Pol Espargaro ou encore Cal Crutchlow – qu’il a finalement repassé à la fin – l’ont attaqué durant la course. Une situation tout sauf normale.
« Frustré » par son résultat, Fabio Quartararo ne s’est pas rendu devant les médias en Thaïlande, dimanche après-midi. Les quelques déclarations diffusées depuis évoquent une grande déception, mais pas les raisons de cette contre-performance. Celles-ci pourraient cependant avoir été données par d’autres membres du clan Yamaha.
Il semble que tous les pilotes de la marque aient souffert de problèmes avec l’avant, et plus particulièrement avec la pression du pneu. Un souci déjà rencontré par le passé à certaines occasions, notamment au Grand Prix d’Aragon 2020. Cela avait fait dégringoler Fabio Quartararo de la pole position à la 18ème place finale. Un schéma semblable, en certains points, à celui du calvaire de Buriram.
« C’était une course difficile pour Yamaha. Il semble que nous ayons tous eu des problèmes très similaires avec la pression des pneus et leur température, a déclaré Cal Crutchlow, arrivé 18ème. C’est dommage parce que ce week-end nous avions un bon rythme sur le sec, mais nos problèmes ont été multipliés sous la pluie. Nous le rencontrions aussi sur le sec mais nous nous en étions sortis. »
Son voisin de garage au WithU Yamaha RNF MotoGP Team, Darryn Binder, a aussi fait part de sensations difficiles avec l’avant de sa M1. Le coéquipier de Fabio Quartararo chez Monster Energy Yamaha MotoGP, Franco Morbidelli, s’en est également plaint. « La pression du pneu avant s’est envolée durant la course. La performance a inévitablement chuté et ça m’a compliqué la vie », a-t-il détaillé. L’Italien estime que sans cela, il aurait pu terminer dans le top-10 au lieu de finir 13ème.
Les trois hommes ont aussi reporté des problèmes de visibilité dans le peloton, où se trouvait Fabio Quartararo après avoir été poussé à l’extérieur par Jack Miller au premier virage. Ça n’a pas facilité ses affaires, même si c’était la même pour d’autres pilotes qui s’en sont sortis. « On ne voyait rien dans le premier tour, les pilotes coupaient les gaz en cinquième vitesse alors qu’il restait encore de la distance à faire en ligne droite », a par exemple raconté Cal Crutchlow.
« Il est temps de faire un reset, s’entraîner et préparer Phillip Island », a statué le Français sur les réseaux sociaux, au lendemain de sa course. Le Grand Prix d’Australie, qui aura lui le week-end du 16 octobre, devrait être le lieu où lumière sera levée sur les problèmes rencontrés en Thaïlande.
Thaïlande : « Fabio était frustré, on doit lui parler pour comprendre »