Tombé au début de la FP2 du Grand Prix de Saint-Marin, Johann Zarco a trouvé les ressources pour rebondir et aller chercher la quatrième place de la séance. Une position qui pourrait lui permettre d’entrer directement en Q2 s’il pleut lors de la FP3, samedi matin.
Dixième en FP1. quatrième en FP2 : « Ce fut une première journée un peu difficile. Après la pluie, les conditions de la piste n’étaient pas optimales. Après un grand circuit comme Silverstone, ou encore rapide comme Spielberg, le comportement de la moto à Misano était assez difficile. Elle bougeait énormément, sans doute car c’est une piste assez bosselée, donc on ressent davantage la puissance et cela génère plus de problèmes. »
« L’après-midi, il y a eu cette petite chute à cause de tous ces mouvements sur la moto. Même en essayant de passer au-delà, malheureusement, il y a eu cette chute. J’ai pu garder mon calme et j’ai changé des choses sur mon style de pilotage pour compenser ces mouvements. Ça a fonctionné et ça m’a permis, avec le pneu soft, de réaliser un bon chrono. En cas de mauvaises conditions samedi, ça permet d’assurer une Q2. Et dans de bonnes conditions, ça permet de savoir qu’il y a un bon potentiel pour aller vite. Il faut absolument que je sois plus à l’aise, car la constance, pour le moment, n’est pas là. »
Rebondir après la chute en début de FP2 : « On marche avec l’adrénaline. Ça permet déjà d’avoir une notion de ‘qu’est-ce qui n’a pas été bon ? Pourquoi ai-je chuté ?’, de comprendre vite. Dans ce style de chute, il y a une petite appréhension dans le premier virage, mais après, ça peut apporter un peu plus de sensations, on sait qu’on ne va pas refaire la même chose et qu’on l’abordera autrement. Pour ma part, en pleine séance comme ça, parfois ça me donne une décharge d’adrénaline pour ensuite avoir un extra d’agressivité. Pour contrôler des machines comme celle-ci, ça sert. »
Comment compenser avec le style de pilotage pour contrer ces « mouvements » : « Il y avait la nécessité d’utiliser davantage le frein arrière que d’habitude. C’est bien de ne pas trop l’utiliser pour laisser la moto plus libre dans ses mouvements, mais là il a fallu énormément compenser avec le frein arrière. Ce n’est pas bon, car si le pneu s’use, ça ne fonctionne plus. »
Fabio et les Aprilia au milieu des Ducati : « Je ne suis pas surpris par Fabio. Toutes les Ducati étant en difficulté avec un grip assez précaire, lui, qui est beaucoup plus constant, a pu trouver de bons repères et il a finalement été le plus rapide. Mais l’Aprilia a aussi un bon comportement. Le fait de les avoir vu peu améliorer avec le pneu soft, ça veut dire qu’ils étaient déjà très bien avec le medium. Et nous ça a eu l’effet l’inverse. »