Agacé après la course de Misano, Fabio Quartararo n’a pu faire mieux que cinquième alors qu’il sent « atteindre la limite de la moto ».
Fabio Quartararo repart du Grand Prix de Saint-Marin sans trophée. Deuxième et quatrième à Misano, l’an dernier, il a cette fois terminé cinquième d’une course où il n’a pu se battre avec les leaders. Huitième sur la grille, passé cinquième au sixième tour, le Français n’a pas pu recoller au groupe de tête, composé de Francesco Bagnaia, Enea Bastianini, Maverick Viñales et Luca Marini. Ce-dernier a été rattrapé dans les derniers kilomètres, mais toute tentative de dépassement était impossible.
Que s’est-il passé ? « Le problème est qu’il n’y a pas de problème », soupirait-il à l’arrivée. Le champion du monde 2021 estime qu’il arrive « à la limite de la moto », et qu’il n’y avait pas moyen de faire mieux. D’où sa frustration. « J’étais en colère parce que j’ai tout donné et je ne pouvais pas me battre pour mieux. Mon rythme était similaire qu’aux essais, mais doubler ou rouler comme les autres est impossible. Quand je suis derrière une Ducati, je ne peux pas doubler. J’étais à la limite, j’aurais fini par terre en en donnant plus. »
Les limites de la Yamaha YZR-M1 continuent de se faire ressentir, et l’empêchent de s’exprimer pleinement. « Tout dépend d’où on part sur la grille et de si on peut dépasser, poursuit-il. Ici j’ai pu doubler Aleix (Espargaro) car j’ai vu qu’il avait du mal avec le grip, mais je ne pouvais même pas essayer de doubler les autres. Je ne peux rien essayer et je ne m’amuse pas comme normalement. »
Comment arrêter Francesco Bagnaia, qui vient de gagner pour la quatrième fois d’affilée ? « En ce moment ce ne sera pas moi, souffle Fabio Quartararo. Là je suis avec le couteau sous la gorge. Je ne peux rien faire, j’ai tout donné mais il y a trop de différence, de style de pilotage et bien sûr de puissance. Quand on roule seul on peut faire les mêmes chronos, mais pour se battre pour la victoire il faut être une demi-seconde plus vite qu’eux, sinon c’est mort. »
30 points séparent désormais le Français de son dauphin italien, et l’écart pourrait encore se réduire au MotorLand Aragon, dans deux semaines. Fabio Quartararo n’y a jamais été particulièrement performant. « Aragon sera difficile, prévient-il, mais après il y a Motegi, Buriram et Phillip Island, où nous n’avons pas roulé depuis 2019, donc espérons avoir une belle surprise. (Parce que) Ducati n’a pas de données des années précédentes, et sur notre moto il n’y a pas une très grosse différence, donc on peut peut-être avoir un avantage. On espère qu’ils auront un peu plus de difficultés, même si je n’y crois pas vraiment, mais il faut quand même trouver un peu d’espoir », conclut-il.
Des pièces du modèle 2023 de sa Yamaha seront essayées à Misano, les 6 et 7 septembre. Fabio Quartararo espère que sa future M1 lui permettra de combler une partie de l’écart de performance qu’il y a avec la Ducati. Mais avant ça, il y a une saison 2022 à terminer. Et un deuxième titre de champion du monde à aller chercher.
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Misano, Championnat : Bagnaia revient à 30 points de Quartararo