Victime du strike provoqué par Enea Bastianini au premier virage du Grand Prix de Catalogne, Marco Bezzecchi a sauvé les points de la 12e place mais n’est pas reparti indemne du nord de l’Espagne.
Huitième du sprint sur le circuit de Barcelone-Catalogne, samedi, Bezzecchi espérait progresser et conclure son week-end sur un bonne note en course. Il fait partie des pilotes emportés par le freinage trop optimiste de Bastianini au départ, aux côtés de Johann Zarco, Alex Marquez et Fabio di Giannantonio. Le drapeau rouge déployé quelques secondes plus tard a permis à tous ces hommes de rentrer aux stands et de repartir. Mais pas forcément dans des conditions idéales.
La Ducati de l’équipe VR46 était en mauvais état et n’a pas démarré. Bezzecchi a donc dû utiliser son autre machine chaussée d’un pneu tendre à l’avant, un choix loin d’être idéal sur un circuit où l’usure était grande. Il était également souffrant car blessé à la main gauche et à la jambe droite. « Entre les pneus et la douleur physique, c’était dur », a-t-il constaté après l’arrivée. Il a quand même réussi à terminer douzième derrière son coéquipier Luca Marini.
« Je n’ai rien vu, je me suis fait percuté par quatre motos et je n’ai réalisé ce qui était arrivé qu’en revoyant les images », a-t-il expliqué concernant l’accident. Il regrette l’erreur de son compatriote italien, d’autant plus qu’il a déjà été percuté par un autre concurrent deux semaines plus tôt. « Il faut du sens commun. À Spielberg Martin a fait pareil, là je ne sais pas où Bastianini voulait aller. C’est la deuxième fois que quatre ou cinq pilotes me rentrent dedans, j’en ai un peu marre. »
Avec seulement 6 points marqués sur l’ensemble du Grand Prix, Bezzecchi se retrouve à 21 points du deuxième du championnat, Jorge Martin. En dépit de son abandon dimanche, le leader, Francesco Bagnaia, augmente son avance sur lui, désormais de 71 points. Le pilote du Mooney VR46 Racing Team est celui qui s’en est le moins bien tiré du trio de tête du classement général.