Fabio Quartararo a décroché un podium inespéré en Indonésie, où d’aucuns pensaient que l’arrivée de la pluie allait ruiner ses chances. Prudent en début de course, le Français a trouvé son rythme et est remonté de cinquième à deuxième, avec le meilleur tour en poche. Sa saison 2022 est lancée.
Premier podium sur le mouillé : « Ce résultat est génial, car quand tu t’attends à une course sèche, que tu as un super rythme tout le week-end, que tu te sens si bien, et qu’il se met à pleuvoir… Mais j’ai trouvé quelque chose sur le mouillé. J’ai fait deux erreurs en montant sur le vibreur et en glissant dans le dernier virage, mais à part ça j’étais pas mal dès le début. J’ai demandé à Yamaha d’avoir plus de grip à l’arrière sur chaque circuit, et ici le grip était incroyable. »
« Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu ce feeling sur le mouillé. En 2019 j’étais dans le top-10 lors des séances d’essais, mais toujours en-dehors en 2020 et 2021. J’ai fait podium du Mans, mais c’était grâce à l’avance prise en pneus slicks avant qu’il ne se mette à pleuvoir. Ici c’était entièrement mouillé. (…) Dans le dernier tour je poussais à certains endroits et… Je n’aurais jamais cru pouvoir mettre le coude par terre sur le mouillé (rires). J’ai trouvé quelque chose en plus et j’espère pouvoir le faire sur plus de circuits. »
Descendu cinquième, remonté deuxième : « J’ai mis du temps à réaliser à quel point je pouvais être rapide sur le mouillé. J’étais cinquième et j’ai senti que je pouvais faire mieux. (…) J’essaie toujours de tirer le meilleur de chaque situation. Quand j’étais cinquième j’ai vu que j’avais une petite marge, Quand tu as l’habitude d’être plus loin (sur le mouillé) et que tu es cinquième, tu te dis que c’est déjà un bon résultat, mais je sentais pouvoir faire mieux. Je me sentais mieux sur les freins, j’ai fait de bons dépassements, en essayant aussi de faire vite à cause des problèmes de visibilité (projections d’eau sur le mouillé, NDLR). »
Ce qu’il aimerait améliorer : « De la vitesse de pointe ? (rires) Quand le pneu se dégrade il nous faut contrôler l’accélération, comme dans le dernier virage au Qatar où je perdais en accélération dans la ligne droite. Là, il y a un problème. Ensuite, travailler sur le grip à l’arrière. »
Les plaintes de Jack Miller concernant un dépassement : « Je m’en fiche. Il a aussi réalisé quelques mouvements agressifs dans le passé, et je ne pense pas que les miens l’étaient. Je ne m’attendais pas à le toucher, mais ce n’était pas un gros contact. Je ne sais pas s’il a regardé le replay, mais avant de parler il devrait le faire, car je n’ai rien fait de mal. Je n’ai pas fait de mouvement bizarre, comme mal attaquer, il m’a doublé dans le virage 1 puis je l’ai vu sortir large et j’ai recroisé. J’aimerais écouter les commentaires des autres pilotes, mais de mon point de vue, quand je fais une mauvaise manoeuvre je m’excuse, là je n’ai rien à dire. »
Un meilleur tour à moins de 8 secondes de la pole : « Ça allait vite. Quand on est à environ 10 secondes du meilleur temps sur le sec, ça commence déjà à être vraiment rapide, alors moins de 8 secondes… C’est très spécial. Il n’y a qu’au Sachsenring, avec le nouveau bitume, que nous pourrions faire ça. Le grip était incroyable et j’espère qu’il y en aura du comme ça sur tous les circuits où on ira cette année (sourire) »
Deux français sur le podium : « Espérons qu’on aura tous les deux une bonne saison. L’an dernier la première partie de saison était bonne, et c’était bien d’avoir deux français devant en championnat du monde. Et c’est deux sur deux ! On est pas aussi nombreux qu’une équipe de foot, comme l’Espagne ou l’Italie. »
L’état du circuit : « Le bitume s’arrachait au dernier virage, mais sinon le reste était assez bien. En FP1 et FP2 on recevait encore quelques pierres, mais le samedi et au warm-up ça allait. Les conditions n’étaient pas trop mauvaises. »
Retour à une situation normale : « C’est un championnat plus normal, c’est un championnat du monde et il faut aller partout. Ça a été long de venir ici mais c’est bon d’avoir vu les fans. On entend de moins en moins parler de la situation avec le Covid-19. Il faut encore faire attention, mais ça fait du bien. Ici les résultats sont normaux, il y a simplement eu une course sur le sec e l’autre sur le mouillé, avec des circuits différents, et tout le monde est compétitif. »
✪ GP-Inside n’existerait pas sans ses abonnés. Intégralité des articles, version sans pub, concours à chaque GP […] Soutenez notre travail pour seulement 2€/mois, abonnez-vous et vivez la saison 2022 au cœur du MotoGP ! Devenir Premium