Les problèmes du circuit de Mandalika constatés lors du test de pré-saison, en février, ont été réduits. Mais tout n’est pas idéal, et cela pourrait mener à des situations dangereuses ce week-end. ✪ Contenu Premium
Inauguré en novembre 2021, le circuit de Mandalika a accueilli le paddock MotoGP pour la première fois en février 2022, à l’occasion d’un test de pré-saison de trois jours. Celui-ci avait fait remonter à la surface plusieurs problèmes, dont deux importants : la saleté de la piste, parsemée de poussière en raison de travaux toujours en cours ; un asphalte qui se décomposait au passage des motos, transformant le goudron en projectiles qui frappaient les pilotes lorsqu’ils en suivaient un autre.
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Sitôt le paddock reparti, les organisateurs ont eu un mois pour se mettre au travail et faire ce qu’ils pouvaient pour remédier à la situation. Le Grand Prix d’Indonésie a débuté ce vendredi 18 mars, avec deux séances d’essais libres pour les catégories Moto3, Moto2 et MotoGP. Et si des améliorations ont été relevées (« Ce n’est pas aussi mal que lors du test », juge Aleix Espargaro), les conditions restent loin d’être optimales.
Les lieux sont toujours poussiéreux, car les travaux autour du circuit – routes, tribunes, infrastructures… – ne sont pas terminés. Une poussière qui devient boue en cas de pluie, comme cela s’est vu durant la matinée. Prévisible, la saison des pluies devant durer jusqu’à avril.
Les machines de la catégorie Moto3 ont ainsi terminé les essais couvertes de poussière et de boue, comme plusieurs équipes n’ont pas manqué de le montrer sur les réseaux sociaux. Le souci a été réduit pour la classe MotoGP, car les passages des 60 pilotes Moto3 et Moto2 ont aidé à « nettoyer » la piste, ou en tout cas la trajectoire idéale. Mais celle-ci n’est pas à 100 % propre. Cela entraîne un caractère mono-trajectoire et un danger de chute en cas de sortie de la trace propre, donc plus de difficultés pour les dépassements.
Se pose aussi un autre problème : les départs. Avec de la poussière ou de la boue sous les roues, les pilotes pourraient se mettre à déraper, et une catastrophe est à craindre en cas de départ groupé. La Commission de sécurité s’est réunie ce vendredi, et il a été décidé que tous les pilotes MotoGP se rendraient sur la grille, samedi, pour une simulation de départ à effectuer après la troisième séance d’essais libres. Une manière d’essayer de nettoyer le bitume.
Quant au goudron qui s’envolait en roulant, là-encore, le souci a été réduit mais pas réglé. Un tiers de l’asphalte a été refait, principalement à partir du dernier virage jusqu’au cinquième. Des pierres se soulèvent toujours au passage des pilotes, mais elles sont plus petites. Enfin, pas toutes. Un projectile a par exemple cassé le radiateur de la Ducati de Luca Marini lors de la première séance d’essais libres. « Ça fait toujours mal car les pierres te touchent le bras, et se mettent même dans le casque, témoigne Jorge Martin. Ce n’est pas très sûr, mais c’est comme ça. »
La pose d’un nouvel asphalte a également entraîné un autre problème : le bitume est différent selon où l’on se trouve sur le circuit. Les pilotes doivent donc s’adapter, et ne peuvent avoir le même pilotage partout. Qui dit nouveau bitume dit également moins de grip dans les parties concernées. L’adhérence progressera au fil des tours et des kilomètres, mais pas au point espéré par ceux qui en souffrent le plus. Un resurfaçage complet du circuit de Mandalika est prévu avant le Grand Prix d’Indonésie 2023.
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