Le Grand Prix de Grande-Bretagne 2022 va être animé de discussions autour des transferts, alors que plusieurs prototypes MotoGP sont encore à prendre sur la grille 2023.
Le paddock MotoGP a pris ses quartiers à Silverstone, où l’attend ce week-end la 12ème des 20 étapes de la saison 2022. Mais alors que la lutte pour le titre fait rage, la compétition n’est pas la seule préoccupation des acteurs du championnat : le marché des transferts est aussi en pleine activité. Des 22 motos qui seront engagées en 2023, 11 restent – officiellement – à prendre.
Ducati, juste une histoire de pilotes à caser
Seuls Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), Fabio di Giannantonio (Gresini Racing) et Alex Marquez (Gresini Racing) ont été officiellement annoncés par Ducati, mais on connaît en réalité déjà les noms des huit pilotes de la prochaine campagne. Il s’agit désormais de savoir quels choix seront faits en interne pour ceux qui restent à placer.
Troisième du championnat, Johann Zarco est quasi-certain de continuer chez Prima Pramac Racing. L’atmosphère est excellente, le travail demandé est fait et les résultats sont plus que satisfaisants, puisqu’il est même l’actuel meilleur pilote Ducati du championnat. Le directeur sportif de Ducati Corse, Paolo Ciabatti, a déjà confirmé que le Français serait dans le team de Paolo Campinoti pour une troisième année consécutive.
Le duo Luca Marini / Marco Bezzecchi va rester uni au Mooney VR46 Racing Team. Tous deux membres de la VR46 Riders Academy, les Italiens atteignent les objectifs qui ont été fixés. Le premier cité se construit une place dans le top-10, roulant parfois proche du top-5, tandis que le second se frotte au top-10 et mène le championnat des rookies. Il a en prime décroché son premier podium en MotoGP à Assen, fin juin.
Le remplaçant de Jack Miller au Ducati Lenovo Team sera soit Jorge Martin, soit Enea Bastianini. L’Espagnol moins performé en début de saison, mais commence à reprendre du poil de la bête – il vient de finir devant Bestia trois fois de suite. L’Italien a impressionné en remportant trois des sept premiers Grands Prix, mais il est en retrait quand il n’est pas dans ses grands jours. Celui qui n’aura pas le siège de l’équipe officielle se retrouvera chez Prima Pramac Racing. Aux dernières nouvelles, la question sera tranchée après le Grand Prix d’Autriche, qui aura lieu le 21 août.
Attente (et suspense ?) au HRC
Attendue pour début juin, la signature de Joan Mir au Repsol Honda Team semble tarder à venir. L’arrivée du champion du monde MotoGP 2020 aux côtés de Marc Marquez – verrouillé jusqu’en 2024 – reste toutefois fortement probable. La raison du blocage serait de nature économique. Mais s’il veut rester en MotoGP, l’Espagnol ne dispose pas d’une grande multitude d’autres options.
Chez LCR, Alex Rins prendra la place d’Alex Marquez, recruté par Gresini Racing. De l’autre côté du box, le sponsoring d’Idemitsu (d’où le nom de l’équipe, LCR Honda Idemitsu) oblige Lucio Cecchinello à aligner un pilote asiatique. Cela se joue entre Takaaki Nakagami et son jeune compatriote Ai Ogura, troisième du championnat du monde Moto2, que Honda veut promouvoir, mais de son propre aveu pas encore prêt à aller en MotoGP.
Tech3 suspendu au jugement de KTM
Si Red Bull KTM Factory Racing a confirmé Brad Binder et Jack Miller, la marque autrichienne doit encore révéler le nom des hommes qui composeront son équipe satellite, Tech3 KTM Factory Racing. En difficulté sur la Honda, Pol Espargaro dispose d’un ticket de sortie qui pourrait le ramener chez les Oranges. Des retrouvailles avec la KTM RC16, mais aussi avec la structure d’Hervé Poncharal, où il a effectué ses débuts en MotoGP de 2014 à 2016, à l’époque du team Monster Yamaha Tech3.
L’arrivée de Polyccio supposerait le départ de l’un des deux pilotes actuels, donc soit Remy Gardner, soit Raul Fernandez. L’Australien est le plus à-même de conserver son guidon, au contraire de l’Espagnol qui n’est pas heureux de sa situation et souhaite s’en défaire.
Deux Aprilia RS-GP à prendre
Que Raul Fernandez se retrouve sans KTM ne signifie pas qu’il quittera la catégorie MotoGP, L’Espagnol dispose d’une opportunité avec la structure RNF, soutenue par Aprilia à partir de 2023. Son patron, Razlan Razali, avait déjà essayé de faire venir le vice-champion du monde Moto2 chez lui en 2022, mais KTM avait la main dessus. Un an plus tard, il pourrait finalement parvenir à ses fins.
Miguel Oliveira est aussi sur la liste de l’équipe malaisienne et de la firme de Noale. Cela donnerait un team composé d’un pilote expérimenté et capable de gagner, aux côtés d’un jeune espoir qui doit encore construire sa place en MotoGP. Dans le cas où ce plan ne serait pas mené à bout, les autres noms qui circulent sont ceux de Darryn Binder, qui n’est pas ridicule pour sa première campagne dans la catégorie, et de Celestino Vietti, leader du championnat du monde Moto2 depuis l’ouverture de la saison.
Grille MotoGP 2023 (MAJ : 04/08/2022) :
Aprilia Racing (Aprilia) :
Aleix Espargaro (signé)
Maverick Viñales (signé)
Ducati Lenovo Team (Ducati) :
Francesco Bagnaia (signé)
Jorge Martin ou Enea Bastianini (en discussion)
Gresini Racing (Ducati) :
Fabio di Giannantonio (signé)
Alex Marquez (signé)
LCR Honda Castrol/Idemitsu (Honda) :
Alex Rins (signé)
Takaaki Nakagami ou Ai Ogura (en discussion)
Monster Energy Yamaha MotoGP (Yamaha) :
Fabio Quartararo (signé)
Franco Morbidelli (signé)
Mooney VR46 Racing Team (Ducati) :
Marco Bezzecchi (très probable)
Luca Marini (très probable)
Pramac Racing (Ducati) :
Johann Zarco (très probable)
Enea Bastianini ou Jorge Martin (en discussion)
Red Bull KTM Factory Racing (KTM) :
Brad Binder (signé)
Jack Miller (signé)
Repsol Honda Team (Honda) :
Marc Marquez (signé)
Joan Mir (probable)
RNF Aprilia (Aprilia) :
Miguel Oliveira, Raul Fernandez, Celestino Vietti ou Darryn Binder (en discussion)
Tech3 KTM Factory Racing (KTM) :
Remy Gardner (probable)
Pol Espargaro (probable)